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    Karl Valentin, La Sortie au théâtre et autres textes ( traduction Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil, Théâtrales, 1992 )


     

    Le mari. - Klara! Je ne trouve pas mes lunettes. Tu sais où sont mes lunettes?

    La femme. - Hier je les ai vues dans la cuisine.

    Le mari. - Comment ça, hier! Il y a une heure j'étais encore en train de lire avec.

    La femme. - C'est bien possible, mais hier tes lunettes étaient dans la cuisine.

    Le mari. - Mais ne raconte donc pas des insanités pareilles, à quoi est-ce que ça m'avance que mes lunettes aient été hier dans la cuisine!

    La femme. - Si je te le dis, c'est simplement parce que tu les as laissées plusieurs fois dans la cuisine.

    Le mari. - Plusieurs fois? Je les ai laissées souvent. Mais où sont-elles maintenant, c'est ça que je veux savoir!

    La femme. - Eh ben, où elles sont maintenant, ça je ne le sais pas non plus; elles sont sûrement quelque part.

    Le mari. - Quelque part? Pour sûr qu'elles sont quelque part : mais où ? Où est-ce que c'est quelque part?

    La femme. - Quelque part? Ça je ne le sais pas non plus : alors c'est qu'elles sont ailleurs!

    Le mari. - Ailleurs! Mais ailleurs c'est bien quelque part.

    La femme. - Ne dis donc pas de telles stupidités, ailleurs ne peut quand même pas être en même temps "ailleurs" et "quelque part". Chaque jour il faut partir à la recherche de ces stupides lunettes. La prochaine fois tu n'auras qu'à faire attention où tu les poses, alors tu sauras où elles sont.

    Le mari. - Mais, femme! Seul peut dire cela quelqu'un qui n'a pas la moindre idée de ce que sont des lunettes. Même si je sais où je les ai posées, ça n'avance à rien, je ne sais pas où elles sont puisque, de toute façon, je ne peux rien voir sans lunettes.

    La femme. - Tout simple! Tu n'as qu'à avoir une autre paire de lunettes, pour pouvoir avec une paire de lunettes chercher l'autre.

    Le mari. - Hum... Ça serait une plaisanterie qui reviendrait cher! Mille fois par an j'égare mes lunettes, si à chaque fois j'avais besoin d'une paire de lunettes : la paire la moins cher coûte trois marks, ça ferait dans les trois mille marks en lunettes par an.

    La femme. - Nigaud! Tu n'as pas besoin de mille paires de lunettes!

    Le mari. - Mais de deux, ça absolument. Une pour voir de près et une pour voir de loin. - Non, non, je préfère ne pas me lancer là-dedans. Imagine, j'ai perdu celle pour voir de loin, et sur mon nez je n'ai que celles pour voir de près, mais celles pour voir de loin sont très loin, si bien qu'avec les lunettes pour voir de près je ne peux pas voir celles pour voir de loin qui sont loin!

    La femme. - Alors tu gardes tout simplement les lunettes pour voir de près sur ton nez et tu t'approches le plus possible de l'endroit où sont celles pour voir de loin, afin que tu voies celles pour voir de loin avec celles pour voir de près.

    Le mari. - Mais je ne sais pas à quel endroit se trouvent celles pour voir de loin.

    La femme. - L'endroit est justement là où tu as mis tes lunettes!

    Le mari. - C'est bien de cela qu'il s'agit! Cet endroit, je ne sais plus où il est...

    La femme. - Ça je ne comprends pas. Peut-être qu'elles sont dans l'étui?

    Le mari. - Oui! Ça se pourrait! Elles doivent être là. Passe-moi l'étui!

    La femme. - Où est-ce qu'il est, l'étui?

    Le mari. - L'étui, il est justement là où les lunettes sont dedans.

    La femme. - Mais une paire de lunettes n'est pas toujours dans son étui.

    Le mari. - Si! Elle est toujours dans son étui. Sauf quand je l'ai sur le nez?

    La femme. - Quoi, l'étui?

    Le mari. - Non, la paire de lunettes.

    La femme. - Oooooh! Mais qu'est-ce que je vois là? Jette donc un coup d'oeil là-haut sur ton front!

    Le mari. - Mais je n'y vois pas, là-haut.

    La femme. - Alors attrape voir ce qu'il y a là-haut. Tu as relevé tes lunettes sur ton front!

    Le mari. - Ah, exact. Ce sont bien mes lunettes. Mais, hélas!

    La femme. - Quoi, hélas?

    Le mari. - Sans étui.



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  • Voilà donc une nouvelle espèce de "plante carnivore"


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  • Ce Week-end, je n'ai vraiment pas eu le temps de bloguer, alors aujourd'hui, je me rattrape  avec  2 recettes de pain réalisées avec le pétrin "Ken". Le résultat est beaucoup plus convaincant qu'avec "la machine à pain", le pain est moins humide, plus cuit avec une mie plus aérée qui ne vous reste pas sur l'estomac et l'on sent beaucoup moins la levure . A la maison, tout le monde a voté pour "Ken". Que vais-je faire de la Map maintenant ? Eh, bien...pour les brioches et les gâteaux c'est le TOP ! pendant que mon pain cuit, la Map s'occupe de la brioche et moi je blogue.



    PAIN DE BASE ( c'est bien pour un premier essai )

    300ml de lait tiède ( quelques secondes dans le micro-onde)
    1 1/2 c à c de sel
    5ml de sucre ( Pourquoi en ml ? c'était écrit comme ça sur la recette. Mais comme je suis sympa je vous donne la conversion : 1 c.à c )
    450g de farine blanche ( type 55, la basic vendue en supermaché )
    2 sachets de levure sèche

    Mettre les ingrédients dans la cuve avec son crochet pétrisseur et dans l'ordre de la liste. Pétrissage pendant 1 minute à vitesse minimale et 4 minutes à vitesse 2, jusquà ce que la pâte soit homogène et élastique.
    Retirez le bol, couvrez avec un linge humide et laissez reposer dans un endroit chaud et sans courant d'air ( le four à micro-onde est idéal ) pendant environ 1h, le temps que la pâte est doublée de volume.
    Pétrissez de nouveau sur vitesse minimale pendant 1 minute. Et déposez la pâte à l'aide d'une spatule sur une plaque à pâ
    tisserie avec une feuille de papier cuisson, couvrez-la d'un saladier et laissez lever pendant 30 minutes. Faites cuire le pain ( avec un ramequin d'eau ) dans un four préchauffé à 220°, Th 7, pendant 25 à 30 minutes, jusqu'à ce qu'il soit bien doré. le pain doit sonné creux lorsque vous tapez sur sa base.



    PAIN COMPLET

    425 ml d'eau tiède
    2 cuillères à soupe d'huile d'olive
    1 1/2 cuillère à café de sel
    1 sachet de levure sèche
    650g de farine blé complet
    1 sachet de levure sèche

    Mettre les ingrédients ( selon l'ordre de la liste) dans le bol mélangeur équipé du crochet pétrisseur  et pétrissez pendant 1 minute à vitesse minimale, 5 minutes à vitesse 2.
    Couvrez la pâte avec un torchon humide et laissez lever pendant 1 h ( la pâte doit avoir doublée de volume)
    Préchauffez le four à 200° th 6.
    A vitesse minimale pétrissez la pâte pendant 1 minute. Et déposez la pâte à l'aide d'une spatule sur une plaque à pâ
    tisserie avec une feuille de papier cuisson, laissez lever pendant 10 à 15 minutes, sans couvrir. Faites cuire le pain ( avec un ramequin d'eau ) pendant 40 à 45 minutes, jusqu'à ce qu'il soit bien doré.

    le ptitBONUS de Voyelle
    Vous connaissez le comble du Boulanger ?

    C'est d'avoir la brioche qui tombe sur la baguette


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    Aujourd'hui, c'était aussi le printemps dans la cuisine. Le soleil, rond comme un citron !

    Cheese-cake au citron ( sans cuisson et à préparer la veille)

    Temps de préparation : 10 à 15 minutes

    Ingrédients
    175g de biscuits sablés
    ( pour ma part, j'ai pris des Spéculoos)

    50g de beurre
    le zest râpé et le jus de 3 gros citrons
    150g de sucre
    450ml de crème fraîche
    350g de fromage blanc
    le petit + : fruits de saison, pour la déco

    Écrasez finement les biscuits. Faites fondre le beurre et ajoutez les miettes de biscuits, hors feu et mélangez bien.
    Versez la préparation dans un moule à charnière de 20cm et appuyez fermement avec une cuillère.
    A l'aide d'un robot équipé d'un fouet, fouettez le fromage blanc et le sucre, jusqu'à obtenir un mélange homogène.
    Versez progressivement le jus et zeste de citron puis continuez à fouetter le mélange. Versez-le dans un plat à part.
    Fouettez la crème fraîche très fermement jusqu'à ce qu'elle forme des pics mous et incorporez la crème fouettée à la préparation à base de fromage blanc.
    ( Mélangez délicatement comme pour une mousse au chocolat)

    Versez doucement le tout, en prenant soin de recouvrir uniformément la couche biscuits. Lissez le dessus couvrez et laissez au réfrigérateur toute la nuit. ( oui, je sais, c'est long, surtout si vous êtes insomniaque !)
    Le lendemain, y a plus qu'à démouler délicatement ( fond amovible) et décorez avec de fruits de saison frais pour le petit +. ( Pour moi, c'était sans)

    Je me suis basée sur la recette fournit avec mon "Kenwood" mais tout autre robot doit être capable de  faire aussi bien. Je suis juste un peu déçue de la trop fine couche de biscuit. La prochaine fois, je doublerai la mise !   Sinon, c'était délicieux !
    Demain, si j'ai le temps, je vous parlerai de mes premiers échanges "Boulangerie" avec "Ken". Histoire de parler, non pas "patois" mais "paton". Je crois que j'ai fait fort là. Non ?...Oh, ça va ! on fait ce qu'on peut.
    Voyelle


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