• "Les récits oubliés" d'Elsa Morante comporte 4 sections « Jeu secret », « Récits dispersés », « Anecdotes enfantines », « Un récit retrouvé », auquel s'ajoute un « Appendice ».
    Quarante-six récits qu'elle écrit à l'âge de trente ans, un mélange de contes et de nouvelles au décor souvent baroque et où l'écriture subtile, amère, cruelle ou drôle nous plonge dans un univers fantasmagorique.  La solitude, la jalousie sont les fissures qui plongent les personnages dans des abîmes réels ou imaginaires, emportant avec eux  les êtres aimés ou désirés.  Merveilleusement bien écrit  ! 


    Elsa Morante (1912 - 1985) est également l'auteur du roman "la storia" ( 1974)  adapté au cinéma en 1986 par Luigi Comencini avec Claudia Cardinale et Lambert  Wilson




    Traduit de l'italien par Sophie Royère,
    Editions  Verdier - 2009


    4ème de couverture

    Ce volume rassemble une cinquantaine de récits inédits publiés par Elsa Morante entre 1939 et 1941 alors qu’elle n’avait pas trente ans. Écartés des volumes dans lesquels la romancière avait réuni certains de ses récits (Le Jeu secret et Le châle andalou), dispersés dans des journaux aujourd’hui introuvables ou sommeillant parmi les papiers qu’elle laissa à sa mort, ces pépites attendaient leur heure. Il fallait les tirer de l’oubli et restituer leur éclat sauvage.
    Des personnages singuliers que la vie rend fous d’amour ou de tristesse, des histoires qui se brisent comme des verres après la fête, des rires d’enfant, des chiens peureux, des âmes, des fidélités à toute épreuve : les courts récits d’Elsa Morante tiennent de la fable et de l’anecdote, du réalisme et du rêve, ils chatoient dans la lumière d’un jour qui contiendrait les couleurs et les douleurs du couchant. Une sensibilité merveilleuse les traverse tout entiers. Chacun d’entre eux ouvre un monde et referme un destin.



    Quelques courts extraits des récits que j'ai particulièrement aimé :

    "Telle est la loi : certains doivent suer et écorcher leurs pieds pour atteindre la Grâce, éraillant leurs voix à force de l'invoquer, mais en vain car elle les ignore. D'autres au contraire oublieux et changeants comme feuilles sur l'eau qui ne s'en soucient pas et la repoussent même, sont constamment veillés et embrassés par elle, et ils la retrouvent à leur chevet le jour de leur mort... "
    Une frivole anecdote sur la Grâce 

    "Dormait-il ? Le voyageur de commerce m'expliqua qu'un véritable sommeil ne lui était jamais accordé durant la semaine; mais le dimanche, jour de repos il ne voyageait pas, et du matin au soir il restait au lit. C'est là que sa femme lui apportait son déjeuner dominical ; là, dans les draps frais et moelleux, il dormait dix ou douze heures, comme plongé dans un bain généreux..." Le voyageur de commerce

    "Il n'est pas sage du tout de laisser seuls à la maison une grand-mère décrépite et son petit-fils dont les dents commencent à peine à remuer. La culpabilité de ce qui peut arriver ne retombera pas sur eux mais sur les autres..." Innocence

    "Pendant que le professeur nous expliquait l'Histoire et se mirait dans les fantômes des siècles passés mes camarades m'écrivaient des lettres d'amour. Je recevais des feuillets ardents pliés en forme de barque ou d'aéroplane où on lisait ces mots « Puella, ego amo te », ou bien un sonnet qui disait :
    Morante, à la pâle et douce fleur pareille,
    Quand je te contemple sise sur ton banc,
    Mon âme se révèle dans le soleil.
    Ce derniers vers était un plagiat, extrait tel quel d'un sonnet de Giosuè Carducci. " Lettres d'amours


    15 commentaires

  • Illustration d'une édition anglaise de 1909


    J'ai toujours fait la liaison du pain d'épice avec le conte "Hansel et Gretel "  et la recette, je l'ai trouvée chez Pascale "C'est moi qui l'ai fait"

      photo©Voyelle

    Pain d’épices

    225 g de farine semi complète (T100)
    25 g de farine de châtaignes
    30 g de sucre roux
    1 cuil. à café rase de mélange spécial pain d’épices
    ¼ cuil. à café de sel
    25 cl de lait 1/2 écrémé
    250 g de miel liquide
    1 cuil. à café de bicarbonate de soude
    1 cuil. à soupe d’eau de fleur d'oranger ( j'ai oublir ! pffff !)

    Préchauffez votre four à 150° C.
    Beurrez un moule à cake et mettez-le au frais. Mélangez les farines, le sucre, les épices et le sel dans un grand saladier. Versez le lait dans une casserole et portez-le à ébullition, sur feu doux.
    Hors du feu, ajoutez le miel et remuez jusqu’à ce que le miel soit dissous. Laissez tiédir, ajoutez le bicarbonate de soude et mélangez. Ajoutez ce mélange liquide aux éléments secs, et mélangez bien, jusqu’à ce que la pâte soit homogène. Ajoutez l’eau de fleur d’oranger, et mélangez. Versez la pâte dans le moule, lissez la surface, et enfournez pour 1 h. Laissez tiédir, puis démoulez sur une grille.

    «Ce pain d’épices se conserve plusieurs semaines et se bonifie même avec le temps. De mon coté, je ne peux pas résister : j'en mange des minuscules tranches les deux premiers jours, puis je patiente un peu.  Vous pouvez également le congeler.» Pascale

       photo©Voyelle

                                               Tout simplement extra !
                                      si, si, même si j'ai oublié de mettre la fleur d'oranger.


    32 commentaires

  • Jouer pour le plaisir de retrouver les émotions de l'enfance, joies et querelles seront données à voir et à entendre.  Il est temps... J'y pense. L'histoire ne commencera pas par, "il était une fois", il n'y aura pas de fées, de lutins ni de monstres, juste elle et moi. J'y dévoilerai nos secrets, nos joies et nos peines, dans un décor peuplé d'objets mobiles ou pas. Mystérieux ? peut-être !  Nous plongerons de nouveau au coeur de nos rêveries enfantines. Elle, curieuse et malicieuse. Moi, timide et peureuse. Je leur raconterai. Je nous raconterai avec toute la conviction du partage que le théâtre permet.

    Nous ne serons plus seules sous la lumière des projecteurs. 

    La fenêtre des souvenirs , heureux j'espère, s'ouvrira aussi pour vous, pour eux... Chacun pourra retrouver une part de son enfance.  Dans le grenier des souvenirs, boudeuses, poétiques, enjouées ou drôles, nous serons. Je suis impatiente de concrétiser ce rêve précieux...J'y travaille ! 
     
                  Bon anniversaire, Sister love !

                      photo©Voyelle " Sister love"


    Ce qu’il y a de chouette dans une famille, c’est d’avoir un frère ou une soeur. On peut même parfois être une famille nombreuse et se retrouver à partager sa vie avec 1, 2, 3, 4... frères et soeurs. Moi, j’ai une soeur. Elle est née avant moi . Je crois que je n’étais pas encore prête à sortir pour explorer le monde alors je l’ai laissé passer la première, à condition  qu’une fois dehors, elle me parlerait du monde extérieur. Si il y avait le moindre danger elle devait m’empêcher de sortir. C’est ainsi que nous avons signé notre premier pacte de soeurs de lait.  Toutes les nuits, pendant deux ans, nous avons partagé nos rêves. Une nuit, elle m’a dit qu’une fois dehors,  il ne pouvait rien nous arriver  puisque nous avions des parents pour veiller sur nous. Alors j’ai respiré très fort pour me donner du courage et je suis enfin sortie pour la rejoindre. Elle m’attendait… 

    Penchée sur moi, elle me regardait avec un grand sourire. Elle a les yeux noisettes et de jolies boucles brunes Quand elle m’a pris dans ses bras, j‘ai su qu’elle me protègerait le temps que je découvre moi aussi, la vie à l’extèrieur... puis mes yeux se sont fermés lentement sur son sourire.Voyelle  2008

                          photo©Voyelle " Sister love and Voyelle"


     




    21 commentaires

  •         J'en reste encore toute dégoulinante de plaisir ! 

                                   photo©Voyelle


    Confiture de Poires de Coq de Marie Hanouet
    recette extraite "Bonnes recettes d'une famille Cauchoise" de Françoise Auger

    2kg de poires de coq, épluchées, épépinées et coupées en 4 
    2 verres d'eau
    1kg de sucre

    Dans un faitout ou casserole assez grande, déposez les poires, ajoutez l'eau et le sucre. Faites cuire pendant 2 heures à petit feu en remuant de temps en temps. Les poires sont cuites quand elles ont pris une belle couleur brun rouge. Hors du feu, écrasez grossièrement les poires avec un presse purée manuel. Versez dans des pots, préalablement ébouillantés puis séchés sur un torchon propre, tête en bas. Mettre les couvercles et retournez les pots. Laissez complètement refroidir avant de les retourner.

    Il ne vous reste plus qu'à confiturer vos tartines ! 



                                      photo©Voyelle


    Un p'tit bonus dégoulinant ?!


    1973 - "La confiture" by Les Frères Jacques

    La confiture ça dégouline
    Ça coule coule sur les mains
    Ça passe par les trous d'la tartine
    Pourquoi y a-t-il des trous dans l'pain

    Bien sûr on peut avec du beurre
    Les trous on peut bien les boucher
    Ça ne sert à rien c'est un leurre
    Car ça coule par les côtés

    Faudrait contrôler sa tartine
    La tenir droite exactement
    On la met en douce elle s'incline
    Ça coule irrémédiablement

    Et ça vous coule dans la manche
    Et ça vous longe le pourpoint
    De l'avant bras jusqu'à la hanche
    Quand ça ne descend pas plus loin

    Et quand ça coule pas ça tombe
    Le pain s'écrase entre les doigts
    Ça ricoche et puis ça retombe
    Côté collant ça va de soi

    Au moment de passer l'éponge
    On en met plein ses vêtements
    Plus on essuie plus on allonge
    Plus on frotte et plus ça s'étend

    C'est pour ça qu'y'en a qui préfèrent
    Manger d'la crème de marrons
    Ça colle au pain c'est sans mystère
    C'est plus commun mais ça tient bon

    On fait l'école buissonnière
    De retour on prend l'escabeau
    On va tout droit vers l'étagère
    Pourquoi tourner autour du pot

    Qu'elle soit aux fraises à la rhubarbe
    On l'ingurgite goulûment
    La confiture on la chaparde
    On l'aime clandestinement

    Puis un jour on est bien en place
    On mène la vie de château
    Dans les avions dans les palaces
    On vous porte sur un plateau

    La confiture qui dégouline
    Qui coule coule sur les mains
    Qui passe par les trous d'la tartine
    Pourquoi y a-t-il des trous dans l'pain

    Bien sûr on peut avec du beurre
    Les trous on peut bien les boucher
    Ça ne sert à rien c'est un leurre
    Car ça coule par les côtés...


    29 commentaires

  • Mon grand coup de coeur de la semaine que j'ai envie de partager avec vous et  je le dédicace  "illico presto" à  Lili pour un tas de bonnes raisons !



    La Superbe - Benjamin Biolay envoyé par naiverecords


    J'addddddooooooooorrrrrrrre !
                                                         pour un tas de bonnes raisons !


    18 commentaires

  • Le charme de la saga de Stéphenie Meyer ne s'explique pas ! ça fonctionne tout simplement, l'intrigue reste mystérieuse et envoûtante tout comme le couple que forme les deux héros de l'histoire, Bella et Edward.  Retrouver  son âme fleur bleue n'est pas déplaisant si ce n'est que parfois Stéphanie Meyer traine sur certains passages romantiques...le désir, l'interdit, le dangereux...etc, etc.... elle joue avec mes nerfs !  J'aurai préféré que l'affaire soit bouclée dès le premier tome !
    Faut dire aussi que je ne ne suis plus une ado depuis une trentaine d'années, alors forcément le côté " je t'aime, mon amour sur la plage à mourir"...J'exagère!
    Et pourtant,  j'ai aimé ce troisième et avant dernier volet de la saga Meyer, un peu plus étoffé dans le fantastique.  



    Stephen King dont je suis une grande fan,  dit de Stéphanie Meyer qu'elle ne sait pas écrire. Oups !  Et si on aime, alors ? ça veut dire qu'on lit n'importe quoi ? ( pas sympa, pour les millions d'ados qui aiment ! )
    En tout cas, moi, je m'en fous ! Je lis ce que je veux et c'est tant mieux si le soir, les livres de Stéphenie Meyer prennent le pouvoir sous ma couette. J'aime, point final !



    Editions hachette jeunesse - 2007

    4ème de couverture
    Alors que Seattle est ravagé par un enchaînement de mystérieux meurtres, et qu'une vampire malveillante continue sa quête de vengeance, Bella se retrouve à
    nouveau encerclée par le danger. Au milieu de tout ça, elle est forcée de choisir entre son amour pour Edward et son amitié pour Jacob, sachant que sa décision a le potentiel d'enflammer l'éternel combat entre les vampires et les loups-garous. Sa graduation approchant à grand pas, Bella a une décision de plus à prendre : la vie ou la mort.

    " Deux futurs, deux âmes soeurs... C'était trop pour une seule personne. Je compris que ce n'était pas Edward et Jacob que j'avais essayé de réconcilier, c'étaient les deux parts de moi-même, la Bella d'Edward et la Bella de Jacob. Malheureusement, elles ne pouvaient coexister et j'avais eu tort de tenter de les y contraindre. A présent, je ne doute pas de ce que je désire, ni de ce dont j'ai besoin... ni de ce que je vais faire, là , maintenant. "

    Mon prochain tiercé "lecture"... dans le désordre !

    "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery
    "Récits oubliés"
    d'Elsa Morente
    "Révélation" de Stéphanie Meyer ( yes !)
    "Refaire le monde"
    de Julia Glass


    19 commentaires