• Une heureuse découverte... recette proposée par Laure "Bleu farandole" !
    Un pain très goûteux à la mie pas trop aérée mais moelleuse. L'ajout du cumin lui donne un goût particulier et parfumé...avec la potée du jour, c'était parfait. Il conviendrai parfaitement pour accompagner des plats épicés, types "tajines" ou "coucous". A découvrir, vraiment !
      

                                                                Merci Laure !

    photo©Voyelle

    pour un pain de 600g environ ( réalisé avec le robot pétrin)

    225g de pommes de terre pelées et coupées en dés.
    210 ml d'eau de cuisson des pommes de terre
    350g de farine d'épeautre
    115g de farine blanche T55
    1/2 CC de cumin en poudre
    10g  de sel.
    25g de beurre
    1 CS de levure de boulangerie

    Faites cuire les pommes de terre dans une casserole d'eau bouillante jusqu'à ce qu'elles soient tendres. Egouttez-les sans oublier de prélever 210 ml d'eau de cuisson. Ecrasez les pommes de terre et laissez refroidir.

    Versez dans le bol du robot muni du crochet à pétrin, 150ml  d'eau de cuisson tiède, les pommes de terre, le sel, le cumin, les farines et le beurre coupés en petits morceaux. Au centre, placez la levure. Programmez sur vitesse minimum et laissez pétrir pendant 2 minutes. Vous obtenez une pâte sablonneuse. Sans arrêter le pétrissage, ajoutez progressivement les 60ml d'eau de cuisson restante et laissez pétrir encore 3 minutes environ. Arrêtez le robot. Formez une boule avec vos mains légèrement farinées et laissez reposer la pâte dans un saladier recouvert d'un linge humide pendant 40 minutes à température ambiante.  La pâte doit avoir doublée de volume. Préchauffez le four à 200°C. Sur une plaque anti-adhésive, déposez votre pâte en lui donnant une forme sans trop la travailler. Une fois le four à bonne température, entaillez le dessus de votre pain en faisant des damiers, vaporisez d'eau. Enfournez, vaporisez d'eau rapidement les parois du four et refermez aussitôt. Cuire 30 à 35 minutes selon le four. Laissez refroidir sur une grille.

    photo©Voyelle


    ce que j'ai trouvé à propos du pain paillasse :

    Cette appellation couramment utilisée à Lodève depuis très longtemps, a connu son essor par la connaissance acquise par les ouvriers boulangers ayant travaillé dans cette ville, qui ont véhiculé ce mode de fabrication aux quatre coins de notre région puis de notre pays information prise en relais plus tard,par les moyens modernes de communication .Il y a de ce fait antériorité sur tout dépôt de marque, brevet ou licence déposée depuis la deuxième moitié du siècle dernier, d’autant plus que,si  nous faisons référence à différents ouvrages et notamment au livre écrit par Mouette Barboff, Docteur en Ethnologie Anthropologie sociale de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, et Présidente de l’association scientifique « L’Europe, Civilisation du Pain » qui a consacré une grande partie  de ses recherches à l’étude des céréales et des pains en France et en Europe, et vient de publier récemment « Pains d’hier et d’aujourd’hui » consacré aux  pains régionaux, actuels et d’autrefois, livre destiné à tous les amateurs de bons pains, mais aussi pour les professionnels, afin que nos pains régionaux soient mieux connus dans notre pays et au-delà de nos frontières, et fabriqués dans le respect de recettes issues de nos régions. Dans cet ouvrage, paru aux

    Éditions Hoëbeke de Paris, Mouette Barboff associe la création ou la naissance du pain paillasse ou pain de Lodève au Saint patron de cette ville, à savoir, Saint Fulcran 

     

                Si l’on se réfère au livre de Mouette Barboff l’origine du pain paillasse pourrait se définir de la manière suivante :

     

    Au plus que loin l’on puisse remonter, cette dénomination pour un pain dont la principale caractéristique est la fermentation en masse après le pétrissage, se retrouve à Lodève, depuis plusieurs  siècles.

    Le terme « paillasse » ou «paillasson, voire  paillassou » désigne une corbeille de taille et  de forme différente en fonction  de son utilisation, et confectionnées  avec de petits boudins de paille de seigle liés et assemblés avec des écorces de ronces. Les paillasses les plus petites étaient principalement utilisées  pour la mise en forme des miches de pain.

     Les paillasses les plus grandes de formes ovales avaient plusieurs utilisations : paniers à linges, récipients servant au transport de grains à l’intérieur de la ferme, etc.….elles servaient aussi à recueillir  la pâte à pain de la première pétrissée hebdomadaire (faite avec de la farine de froment), avant que la personne chargée de la fabrication du pain à la ferme, ne se mette à pétrir la deuxième pétrissée, faite avec la farine de seigle. Cette méthode de travail permettait  ainsi de faire les deux fabrications hebdomadaires en n’utilisant la même pastière.

    A cette époque là, sur les plateaux, en montagne et tout lieu éloigné d’un bourg où une boulangerie existait,  la fabrication du pain dans les fermes, notamment l’hiver, était à la charge d’une seule personne, qui pétrissait et cuisait le pain pour tout le monde, une fois par semaine. Si il y avait deux pétrissées, avec des farines différentes, ce n’était pas  par souci de diversité, mais uniquement parce que  le pain fait avec la farine de seigle se conservait plus longtemps. Ainsi les trois premiers jours ce sont les miches faites avec la farine de froment, que l’on mangeait à la ferme et les jours suivants c’est le pain de seigle qui prend le relais pour assurer la nourriture de toute la maisonnée. 

    Pour revenir à notre pain Paillasse, ses premières fabrications remontent à cette époque là, et l’on peut facilement imaginer qu’un jour de gros travaux à la ferme, la personne chargée de faire le pain, après avoir pétris le pain de seigle, et pendant le pointage de celui-ci, oublia de mettre en forme les miches de pain de froment (du premier pétrissage) et s’en alla vaquer à d’autres occupations. Elle revint plus tard en pensant mettre en paillasson rond  les pains de seigle et se rendit compte que sa première pétrissée n’était pas mise divisée ni mise en forme. Il va sans dire ,que la vie,à cette époque étant très difficile et que chacun s’efforçait d’éviter toute perte ;En constatant la situation et de peur que le pain ne soit pas bien réussi,elle décida de retourner délicatement la paillasse qui contenait la pâte sur une grande table à proximité du four, et découper à l’aide d’un grand couteau de larges bandes de pâte qu’elle vrilla légèrement sur la pelle afin que cette pâte tienne bien, et enfourna ainsi  la totalité de la pétrissèe de farine de froment, le pain de seigle mis en forme dans les paillassons plus petits fut cuit comme d’habitude en forme de miche.

     

     

    Le résultat était attendu avec impatience, espérant que cet oubli ne serait pas trop préjudiciable au pain et qu’il ne faille pas refaire une nouvelle fabrication.

    A la sortie du four, ce pain de forme allongé choqua un peu tout le monde, car seule la forme ronde des miches était utilisée.

     

    Le lendemain quand ce pain fut mis sur la table (sauf exception,on ne mangeait jamais le pain cuit le jour même de sa cuisson),toute la tablée le regarda avec étonnement, les réflexions fusaient et ce fut la conversation du jour,mais après quelques railleries sur l’étourderie de notre pastaïre, chacun reconnu que ce pain avait bon goût et qu’il dégageait une très agréable odeur .Trois  jours plus tard, ce pain avait mieux conservé que celui qui était fait habituellement, et tout le monde demanda à ce que le pain fait avec la farine de froment , soit fait de cette manière là ,en oubliant la pâte dans la paillasse.

     

    Bien que le téléphone n’existait pas, au fil des rencontres avec les paysans voisins, ou les bergers quand ils se rencontraient, parlaient de cette anecdote et d’autres personnes s’essayèrent à cette fabrication originale, car somme  toute cette fabrication convenait assez bien, la confection du pain était une charge supplémentaire, ils voyaient dans ce procédé un allégement de travail. 

     

    La ville de Lodève située au pied du plateau du Larzac, sur la grande route qui menait de la mer et du port de Sète vers les montagnes du Massif Central, était renommée pour ces foires, qui drainaient pas mal de bergers avec leurs troupeaux, ou pour trouver à se louer dans les fermes du plateau et toutes les populations des villages environnants qui profitaient de ces foires pour vendre leurs productions et s’approvisionner par la même occasion.

     

    C’est ainsi que l’histoire de ce pain fait dans une paillasse arriva à Lodève et qu’un boulanger eu l’idée d’associer ce pain paillasse à la vie de Saint Fulcran et plus précisément sur les exactions commises sur ses reliques au  XVI eme siècle  pendant les guerres de religion. Cette méthode de fabrication, qu’ils trouvèrent très pratique à cette époque là, fus mis en pratique par les boulangers de la ville de Lodève qu’ils  utilisèrent les premières fois pour satisfaire le désir des ouvriers tisserands, qui faisant les trois/huit, car ils demandaient aux boulangers d’avoir du pain frais pour leurs paniers.

    Il n’y a pas une recette type du pain Paillasse, chaque boulanger ayant ses petits secrets...
    (source : http://www.boulangerielr.fr )


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  • La tendresse, la grâce et la profondeur des mots de Muriel Barbery m'ont touché en plein coeur. Je n'ai pu retenir des larmes parfois tellement c'était...BEAU ! et la fin poignante a laissé libre cours à un flot incontrolable. Une belle philosophie de la vie qui sonne juste !  Une gourmandise pas toujours sucrée mais où l'amertume devient un véritable délice ! L'élégance et l'incroyable légereté de l'être dans toute sa splendeur ! ( pour certains personnages, pas tous ! )

    « Mme Michel, elle a l'élégance du hérisson ; à l'extérieur elle est bardée de piquants, une vrai forteresse mais j'ai l'intuition qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes » ( Pensée n°9 de Paloma p.153 ) 


              



    4ème de couverture

    « Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bougeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’idée que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.


    Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. »

    Muriel Barbery est née en 1969. L’élégance du hérisson est son deuxième roman. Le précédent, Une gourmandise, est traduit en douze langues.


    EXTRAITS CHOISIS


    Pensée profonde n°9 ( Paloma ) p.154 
    (...) C'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui cherche les gens et qui voit au-delà. ça peut paraître trivial mais je crois quand même que c'est profond.  Nous ne voyons jamais au-delà de nos certitudes et, plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous-mêmes sans nous connaître dans ces miroirs permanents. Si nous nous en rendions compte, si nous prenions conscience du fait que nous ne regardions jamais que nous-même en l'autre, que nous sommes seuls dans le désert, nous deviendrions fous. Quand ma mère offre des macarons de chez Ladurée à Mme Broglie elle se raconte à elle-même l'histoire de sa vie et ne fait que grignoter sa propre saveur ; quand papa boit son café et lit son journal, il se contemple dans une glace tendance méthode Coué ; quand Colombe parle des conférences de Marian, elle déblatère sur son propre reflet et quand les gens passent devant la concierge, ils ne voient que le vide parce que ce n'est pas eux.
    Moi, je supplie le sort de m'accorder la chance de voir au-delà de moi-même et de rencontrer quelqu'un.
     


    Désolation des révoltes mongoles  ( Renée) p.94 
    (...) Le rituel du thé cette reconduction précise des mêmes gestes et de la même dégustation, cette accession à des sensations simples authentiques et raffinées, cette licence donnée à chacun, à peu de frais, de devenir un aristocrate du goût parce que le thé est la boisson des riches comme elle est celle des pauvres, le rituel du thé, donc, a cette vertu extraordinaire d'introduire dans l'absurdité de nos vies une brèche d'harmonie sereine. Oui, l'univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l'insignifiance nous encercle. Alors, buvons une tasse de thé. Le silence se fait, on entend le vent qui souffle au-dehors, les feuilles d'automne bruissent et s'envolent, le chat dort dans une chaude lumière. Et, dans chaque gorgée, se sublime le temps.

                                      "L'art, c'est l'émotion sans le désir" 

                                "L'art c'est la vie, mais sur un autre rythme"

           


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  • Il est trop fort mon z'amour de randonneur et COURAGEUX !  Bravant la pluie et le vent, 2 grands plateaux de "Boletus badius" ( Bolet bai)  qu'il a cueilli, mon héros de la nature ! 

    photo©Voyelle

    "zébulon" est baba d'émerveillement. La sorcière bien aimée de la chaumière n'a plus qu'à  mettre son chaudron sur le feu. 

    photo©Voyelle


    Un petit cours de sciences naturelles ?!

    "Bolet bai , Boletus badius"


    -  Chapeau : 5 à 13 cm hémisphérique et d'une forme d'une assiette inversée et plat sur le sommet.
    -  Pied : 1à 5 cm polymorphe, atténué à la base, ferme et robuste.
    - Chair : de couleur jaune, bleuissant légèrement à la cassure. La chair du bolet bai est savoureuse.

    Le bolet bai pousse en automne sous les feuillus et les conifères (Châtaignier, le chêne et le hêtre). Il se retrouve souvent seul dans les bois à la fin de l'automne. Excellent comestible


    source et photo "Encyclopédie-gratuite.fr"


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  • Une petite douceur lactée pour un dimanche ensoleillé  pluvieux.  Aujourd'hui la section marmotte est active. Attention, attaque imminente de biscuits ! Des faits troublants peuvent se produire, sortez vos parapluies ! Toute opération d'espionnage est interdite. Repos !  

       photo©Voyelle

    pour 8 à 9 pots

    200g de chocolat noir à dessert
    3/4 de litre de lait entier
    6 CS de sucre
    2 CS de cacao en poudre
    1 boîte de lait concentré non sucré ( 40cl )
    1 yaourt nature ( type fermière, pot en terre)
    1/2 pot de yaourt de lait en poudre entier

    Faites chauffer le lait sans le faire bouillir. Dans un saladier, cassez le chocolat en morceaux, ajoutez le sucre et le cacao. Une fois que le lait est bien chaud, versez -en la moitié sur le mélange chocolat -sucre et mélangez bien. Versez le reste du lait chaud et mélangez  jusqu'à ce que le chocolat soit complètement fondu.
    Laissez complètement refroidir.
    Dans un autre saladier, mélangez le yaourt avec le lait en poudre. Versez en plusieurs fois la préparation chocolat-lait en mélangeant énergiquement. Le résultat doit être lisse, sans dépôt, ni grumeaux. Juste avant de versez dans les pots de yaourts, mélangez de nouveau la préparation à cause du chocolat qui est remonté à la surface. Programmez la yaourtière sur 12 H. Réfrigérez au moins 6 H avant de dégustation.



    photo©Voyelle




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