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    photo©Agnès

     

    Je reviens bientôt...ma connexion internet oscille entre le on et le off !

    merci pour vos gentils messages...tout s'est très bien passé, public conquis et ravi et moi, bah... j'suis sur un petit nuage.

    Que du bonheur ! 

     

    Bon dimanche ! 

    @+ Bises

    Voyelle


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    photo©Voyelle

     

    « M’zelle Voyelle tisse en farandole la poésie fantasque du temps qui passe et conte les instants présents et passés.  Elle a décidé de prendre le temps d’écouter et de regarder la vie au rythme des secondes, des minutes et des jours qui s’écoulent. Et quand le temps qui court ne s’arrête pas, elle prend à l’avenir une poignée de jours qu’elle jette devant elle pour se frayer un passage. Et pour passer le temps ?! Elle regarde le temps tassé dans sa tasse de café, joue du piano désaccordé ou regarde les mouches voler. « Encore un peu de temps, dit la tortue avant de saluer la lune, je me sens bien trop jeune pour aller danser au bal des étoiles. »

     

    À Misso qui est partie, trop tôt, danser au bal des étoiles



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  • Beaucoup de grâce dans ce "La vie est brève et le désir sans fin" (titre emprunté au vers du poète japonais Issa Kobayashi) de Patrick Lapeyre. Et un grand Merci à ma soeur chérie, "Sister love" qui me l'a offert.

    Deux hommes sont amoureux de l'insaisissable Nora Neville, l'un vit à Paris, l'autre à Londres ! Un trio amoureux oscillatoire comme dans un certain "Jules et Jim" de François Truffaut. Oui, Nora Neville a la fougue et la passion de Catherine ( Jeanne Moreau) et Blériot et Murphy qui aiment la même femme vont devenir amis comme César ( Yves Montand) et David ( Sami Frey ) comme dans un "César et Rosalie" de Claude Sautet. 

    L'errance amoureuse des personnages dévoilent l'émotion et la fragilité de l'âme humaine sans jamais tomber dans le pathos. Oh non, c'est beaucoup plus subtile chez Lapeyre !!!!!!!!

     

    Patrick-Lapeyre-remporte-le-prix-Femina-2010-pour-La-vie-es

    Editions P.O.L - Prix Femina 2010

     

    4ème de couverture

    Nora n'aurait jamais dû revenir à Paris. Jamais. Mais elle est comme ça. Elle croit toujours que le temps est réversible. Donc elle est revenue.

    Oh, Louis, I've missed you so much, so much, lui a-t-elle dit.

    Et il en a perdu la parole.

     

    quelques petits bouts choisis avec soin...

     

    «Elle ne saura jamais ce qu'il savait car elle l'a déjàentraîné à l'intérieur du café, pressant sa main dans la sienne.

    ce sont des mains qui ne se sont pas touchées depuis deux ans et qui ont visiblement hâte d'être ensemble. Des mains fébriles et un peu moites mais dont la communication chimique les rend tout à coup heureux.»p.84

     

    «Je suis encore amoureux de cette fille remarque-t-il ensuite en sortant de son immeuble, avec la même objectivité qu'il aurait dit : Tiens, il fait encore jour.

    ce n'est pas un changement d'amplitude de son âme. Quelque chose qui le retient soudain de renoncer à être heureux...Maintenant, devant les portes de l'hôtel il retrouve tout. Les couloirs bleutés, les ascenseurs mystérieux, la chambre profonde, leur deux corps enchâssés l'un dans l'autre, la légère odeur de sa transpiration, le bruit étouffé de la rue, la lumière de Juillet.

    Et comme le souvenir est dix fois plus intense que ce qui a été vécu - à cause de la valeur ajoutée par la pensée -, Murphy Blomdale en a le souffle coupé.» p. 103 et p.105

     

    « Il marche dans un état de quasi-apesanteur jusqu'à une place avec un bar-tabac.  À l'intérieur de la salle obscure, Blériot est impressionné par sa propre insensibilité comme s'il était encore sous anesthésie. Son bras est d'ailleurs tellement lourd qu'il a du mal à soulever son verre.

    À sa dernière disparition, se rappelle-t-il, il l'avait attendue pendant des heures sur une banquette de café en buvant une bière après l'autre, sans pouvoir s'arrêter de transpirer.

    Le lendemain, il avait un message sur son écran : Aime-moi fort. On se quitte pour longtemps. ( Love me do, We won't be seeing each other for a long time.)

    Ce fut deux ans.

    Quand Nora l'a appelé le jour de l'Ascension pour lui annoncer son retour, sa douleur avait évidemment vieilli.» p.161

     

    « Les clients sont maintenant partis, les serveurs fatigués et pressés de rentrer chez eux. Murphy a sorti son portefeuille - semez et vous récolterez - et appelé discrètement le maître d'hôtel. La note s'il vous plaît.

              À cet instant, il paie pour qu'elle reste avec lui, pour qu'elle cesse de lui mentir, pour qu'il cesse de penser qu'elle lui ment et pour que leur vie ait encore un sens. Tout est compris dans l'addition.» p. 171

     

    1er chapitre : lCI

     

     



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  • «Il y a six cent cinquante ans à peu près, un écureuil ramassa sur l’herbe une pomme de pin qu’il avait abattue d’un arbre. Il emporta ce butin vers une cache, demi-pleine déjà de cônes pareils, mûrs et juteux. En arrivant à son grenier, juste au milieu d’un défilé dans les Montagnes Rocheuses, l’écureuil vit vers sa gauche quelque chose d’intéressant. Il alla de ce côté, après avoir posé la pomme de pin, et il oublia de jamais revenir.»

    Ainsi débute le récit qui constitue l'un des chapitres d'un des ouvrages de Grey Owl : Récits de la cabane abandonnée.

    Et quel récit ! Un retour dans la nature profonde avec un auteur que je ne connaissais pas du tout. Un homme exceptionnel...au destin exceptionnel ! Dans cet ouvrage, ( je l'avais répéré sur les étagères de la librairie la Galerne, au moment des fêtes de fin d'année et c'est monsieur Voyelle qui me l'a offert)   il est question d'un arbre qui sera le témoin de la disparition du peuple autochtone avant d'être abattu à son tour par l'homme blanc.C'est aussi un hymne à la nature, dans les Montagnes Rocheuses du Canada, majestueusement conté.

    Il me tarde d'en découvrir un peu plus...à suivre !

    9782876580862

    Editions Souffles - 2010

    Traduit de l'anglais par Jeanne Roche-Mazon

    4ème de couverture

    «Il y a six cent cinquante ans à peu près, un écureuil ramassa sur l'herbe une pomme de pin qu'il avait abattue d'un arbre. Il emporta ce butin vers une cache, demi-pleine déjà de cônes pareils, mûrs et juteux. En arrivant à son grenier, juste au milieu d'un défilé dans les Montagnes Rocheuses, l'écureuil vit vers sa gauche quelque chose d'intéressant. Il alla de ce côté, après avoir posé la pomme de pin, et il oublia de jamais revenir.»
    Ainsi débute le récit qui constitue l'un des chapitres d'un autre ouvrage de Grey Owl: Récits de la cabane abandonnée. Il est ici question, à travers la vie d'un arbre, de nous narrer l'histoire d'une contrée, dans les Montagnes Rocheuses du Canada. Dans ce conte, véritable hymne à la Nature, Grey Owl continue de nous délivrer son inquiétude pour le milieu naturel et les traditions du peuple autochtone, dont il assiste impuissant à la disparition.
    Un des premiers conservationnistes de son époque au Canada, Grey Owl défend l'idée de rétablir le respect de la Nature, pour vivre en harmonie avec elle. À travers ce récit, il souligne l'importance de la défense de l'environnement et de sa sauvegarde contre l'influence négative du développement industriel; grâce à la préservation, des régions forestières, des lacs et des courants peuvent être préservés. Il s'agit d'un des textes les plus forts écrits par Grey Owl. Un texte précurseur qui annonce les préoccupations d'aujourd'hui.
    A propos de l'auteur :

    Archie se crée un monde imaginaire très tôt dans son enfance malheureuse. Abandonné de ses parents, il est élevé par deux tantes sévères qui sont déterminées à ne pas laisser leur neveu suivre les traces de son vaurien de père. Il se réfugie dans la lecture et dans un univers peuplé d'images romantiques des Indiens d'Amérique du Nord.

    Quand il arrive au Canada en 1906, Belaney se dirige vers le lac Témiskaming, une contrée sauvage à la frontière du Québec et de l'Ontario. C'est là qu'il entreprend de créer son propre mythe familial lui donnant des origines apaches du Sud-Ouest américain. Il épouse une Ojibwa du nom d'Angèle et commence à s'approprier des bribes de langue et de culture pour tisser sa propre histoire.

    Le naturaliste Grey Owl se présentait comme le fils d'un Apache et d'une Écossaise. Il était en réalité un Anglais qui a consacré une grande partie de sa vie à protéger la nature. On le voit ci dessous avec un bébé castor dans le parc du Mont-Riding.

    GreyOwl.jpg photo des Archives publiques de l'Ontario
     

    Il se teint les cheveux en noir, assombrit sa peau avec du henné et passe des heures devant un miroir à s'exercer au stoïcisme « indien ». Il quitte Angèle et se présente dans son nouveau personnage à Gertrude Bernard, une jeune iroquoise. Archie aime et respecte Gertrude, qu'il appelle Anahareo, mais il ne pourra jamais lui révéler la vérité sur ses véritables origines.

    Anahareo travaille à ses côtés, mais déteste la souffrance que les pièges d'Archie font subir aux animaux. Un jour où il attrape et tue une mère castor, il entend les cris de ses petits et s'apprête à leur donner le même sort, Anahareo le supplie de les épargner et, étonnement, il y consent. Au fil de l'hiver et de l'été 1929, les deux castors font sa conquête. Ils réveillent en lui « la tendresse qui dort dans le cœur de l'être humain », dira-t-il. Dès lors, tuer ces bêtes lui apparaît monstrueux et il ne pourra plus le faire.

    Pour assurer sa subsistance, Archie s'essaie à l'écriture. Dans son premier article, destiné à la revue anglaise Country Life, il se présente comme un « écrivain indien » et, pour la première fois, signe « Grey Owl ». Il se lance avec acharnement dans un manuscrit qui paraîtra en 1931 sous le titre de La Dernière Frontière (Men of the Last Frontier).

    Le livre de Grey Owl relate l'histoire de sa famille inventée, mais révèle aussi son merveilleux talent de conteur et, après sa « conversion » sous l'influence d'Anahareo, sa propension à la conservation et à la défense des castors alors menacés d'extinction. Grey Owl parsème délibérément son style d'imperfections orthographiques et grammaticales qu'il insiste pour que ses éditeurs respectent. Le livre connaît un grand succès, et l'auteur devient l'enfant chéri de la presse canadienne. À sa lecture, le commissaire des parcs James Harkin décide d'inviter Grey Owl à assurer « l'intendance des animaux du parc » au parc national du Mont-Riding, au Manitoba, puis au parc national de Prince-Albert, en Saskatchewan.

    En 1936, Grey Owl fait un retour triomphant en Angleterre sous le nom de Hiawatha, un personnage que, enfant, il avait imaginé. Partout, il fait salle comble et répète le même message : « La nature ne nous appartient pas, nous lui appartenons. »

    Sa peur d'être découvert croît avec son succès. Au moins un journaliste, Ed Bunyan du Nugget de North Bay, sait que Grey Owl est un imposteur, mais opte de ne pas ébruiter la chose. Les autochtones que rencontre Grey Owl savent généralement qu'il n'est pas des leurs, mais ils apprécient la valeur de son discours. Alors que des anthropologues comme Marius Barbeau rabaissent le mode de vie des autochtones, Grey Owl le célèbre.

    Toujours en Grande-Bretagne, son succès atteint un summum en 1937 lorsqu'il rencontre le roi et la reine. Il effectue ensuite une frénétique tournée de conférences au Canada et aux États-Unis, mais sa santé, rendue fragile par l'alcool et l'épuisement, il meurt le 7 avril 1938.

    Dès que le Nugget apprend sa mort, il publie enfin l'article, vieux de trois ans, qui cite Angèle affirmant que Grey Owl est « un blanc pure race ». Les journaux du monde entier s'empare de l'histoire, mais hésitent à condamner Grey Owl. Anahareo réagit avec incrédulité, mais avoue avoir eu l'affreux sentiment d'avoir été mariée pendant toutes ces années à un fantôme.

    Certes, la vie de Grey Owl relève de la fiction. Elle aura souillé ses relations personnelles, mais sa compassion pour la nature, les animaux sauvages et le mode de vie des autochtones l'auront racheté. À travers sa supercherie complexe, Grey Owl aura réussi à sensibiliser les Canadiens à des questions qu'ils estiment aujourd'hui essentielles à leur bien-être. James H. Marsh, rédacteur en chef de L'Encyclopédie canadienne.

     

     

     

     


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