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"Bons baisers du goulag" de Christian Millau
«Dis, grand-mère, c'est grave, d'être russe ? - Mon petit, les Russes ne sont pas méchants, me répondait ma grand-mère de Moscou. Juste un peu sauvages.» Ces paroles me sont restées dans la mémoire comme les ritournelles qu'on apprend à sept ans.
J'ai eu de la chance de tomber dessus dans un dépôt vente car ce livre est épuisé en librairie. Christian Millau s'interroge sur ses origines et sur la disparition suspecte de son grand-père 'Russe".
Son papouchka est arrêté dans les années 1930 par les miliciens pour des activités de contre espionnage, sabotage et spéculation. Mais qui était-il vraiment ?! Pourquoi rester en Russie
Après soixante années d'histoire traversant deux guerres mondiales, sa quête lève le voile sur les secrets de famille.
" La Russie soviétique venait d'éclater comme une grenade trop mûre et je croyais ouvrir un album de famille, embaumé de l'encens de la cathédrale russe de la rue Daru et du parfum des desserts d'Anouchka, ma mère. Parti sur les traces évanouies de mes ancêtres, je me suis gorgé des couleurs du Moscou des tsars, j'ai vagabondé dans les grandes plaines de la Baltique derrière les corps-francs de la vieille Prusse et les Partisans à l'étoile rouge, j'ai croisé les bourreaux en chemise brune et reconnu les miens parmi leurs victimes, je me suis fait ouvrir les tiroirs du KGB et j'ai découvert de surprenants secrets de famille."
4ème de couverture
Passionnante et enrichissante lecture !!!
Editions Plon - 2004 - EPUISE
4ème de couverture
Soixante ans plus tard, tel le saumon, j'ai éprouvé le besoin impérieux de remonter la rivière. J'ai alors plongé, au coeur de la mer Blanche, dans la beauté mortelle de l'archipel du goulag ; là où, pour les besoins de la propagande soviétique, on a fait danser des femmes déportées dans des robes à fleurs de fusillées et où le visiteur aurait pu signer une carte postale avec ces mots : «Bons baisers du goulag.»
Des années de quête pour faire surgir un siècle d'histoire européenne, un grand-père chargé de mystère, des rescapés bien vivants, et trouver au bout de la nuit la joie de vivre et d'espérer.
Lecture similaire : "Les disparus de Daniel Mendelsohn"
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Commentaires
C'est poignant. Dommage que le roman soit épuisé. J'ai lu ta présentation avec beaucoup d'intérêt.
Merci, mais j'ai vérifié depuis, il est à là bibliothèque. Maintenant c'est moi qui vais devoir trouver de la disponibilité pour le glisser entre tous les occupants de ma PAL qui crient : et moi et moi et moi
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J'ai énormément aimé "les disparus" de Mendelsson, dommage pour celui-ci. Espérons qu'il sera réédité un jour.