• L'élégance du hérisson de Muriel Barbery


    La tendresse, la grâce et la profondeur des mots de Muriel Barbery m'ont touché en plein coeur. Je n'ai pu retenir des larmes parfois tellement c'était...BEAU ! et la fin poignante a laissé libre cours à un flot incontrolable. Une belle philosophie de la vie qui sonne juste !  Une gourmandise pas toujours sucrée mais où l'amertume devient un véritable délice ! L'élégance et l'incroyable légereté de l'être dans toute sa splendeur ! ( pour certains personnages, pas tous ! )

    « Mme Michel, elle a l'élégance du hérisson ; à l'extérieur elle est bardée de piquants, une vrai forteresse mais j'ai l'intuition qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes » ( Pensée n°9 de Paloma p.153 ) 


              



    4ème de couverture

    « Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bougeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’idée que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.


    Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. »

    Muriel Barbery est née en 1969. L’élégance du hérisson est son deuxième roman. Le précédent, Une gourmandise, est traduit en douze langues.


    EXTRAITS CHOISIS


    Pensée profonde n°9 ( Paloma ) p.154 
    (...) C'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui cherche les gens et qui voit au-delà. ça peut paraître trivial mais je crois quand même que c'est profond.  Nous ne voyons jamais au-delà de nos certitudes et, plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous-mêmes sans nous connaître dans ces miroirs permanents. Si nous nous en rendions compte, si nous prenions conscience du fait que nous ne regardions jamais que nous-même en l'autre, que nous sommes seuls dans le désert, nous deviendrions fous. Quand ma mère offre des macarons de chez Ladurée à Mme Broglie elle se raconte à elle-même l'histoire de sa vie et ne fait que grignoter sa propre saveur ; quand papa boit son café et lit son journal, il se contemple dans une glace tendance méthode Coué ; quand Colombe parle des conférences de Marian, elle déblatère sur son propre reflet et quand les gens passent devant la concierge, ils ne voient que le vide parce que ce n'est pas eux.
    Moi, je supplie le sort de m'accorder la chance de voir au-delà de moi-même et de rencontrer quelqu'un.
     


    Désolation des révoltes mongoles  ( Renée) p.94 
    (...) Le rituel du thé cette reconduction précise des mêmes gestes et de la même dégustation, cette accession à des sensations simples authentiques et raffinées, cette licence donnée à chacun, à peu de frais, de devenir un aristocrate du goût parce que le thé est la boisson des riches comme elle est celle des pauvres, le rituel du thé, donc, a cette vertu extraordinaire d'introduire dans l'absurdité de nos vies une brèche d'harmonie sereine. Oui, l'univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l'insignifiance nous encercle. Alors, buvons une tasse de thé. Le silence se fait, on entend le vent qui souffle au-dehors, les feuilles d'automne bruissent et s'envolent, le chat dort dans une chaude lumière. Et, dans chaque gorgée, se sublime le temps.

                                      "L'art, c'est l'émotion sans le désir" 

                                "L'art c'est la vie, mais sur un autre rythme"

           


  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Novembre 2009 à 19:08
    Lily

    Oh je n'osais pas le lire, je ne sais pas pourquoi mais au vu de ton avis, moi qui suis une grande sensible, je crois que je vais me laisser tenter

    Merci pour tes coms ma douce, passes une belle soirée

    Gros bibis

    2
    Mardi 3 Novembre 2009 à 20:16
    Aifelle
    Un beau souvenir de lecture pour moi. Et j'ai assisté à une rencontre avec Muriel Barbery qui est une jeune femme charmante.
    3
    Mardi 3 Novembre 2009 à 21:40
    Mélanie
    Lire ce livre me parait tres tentant...merci!
    bonne soirée!
    4
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 10:32
    Voyelle

    j'irai voir ta critique !  pas de quoi pour les coms ! merci de ton passage !
    bonne journée
    bises !

    5
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 10:33
    Voyelle
    une belle rencontre alors ?!  dédicacée je suppose ?
    6
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 10:35
    Voyelle

    une lecture "très chouette et émouvante" que je ne suis pas prête d'oubliée c'est sûr !

    7
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 10:38
    Voyelle
    à découvrir, alors ! bonne lecture !
    8
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 13:51
    Aifelle
    Non, pas dédicacée. Il y avait foule et le livre m'avait été prêté par une amie.
    9
    Mercredi 4 Novembre 2009 à 20:48
    Ramu
    Je l'ai acheté ,mais pas fini de le lire,il n'était pas à mon gout,je l'ai trouvé ennuyeux.Passe une bonne soirée.
    10
    Jeudi 5 Novembre 2009 à 01:14
    Armide
    Je viens de terminerce livre que je ne considère pas comme un roman et qui éveille de la réflexion chez chacn d'entre nous. Tout se bâtit à partir d'un postulat phénoménologique qui nous permet de concevoir une réalité derrière les apparences. J'ai beaucoup aimé les définitions de l'Art, sa place et sa justification dans le vie.
    Le mouvement et le bruit imperceptible du boutons e rose dont la tige est brisée et qui choit sur un plan de cuisine...m'a beaucoup touchée.
    11
    Vendredi 6 Novembre 2009 à 11:50
    Voyelle

    ça m'arrive aussi de ne pas aimer...on accroche ou pas. généralement je me fais une idée dès la première page mais je suis comme toi si je n'aime pas je ne le lis pas...

    12
    Vendredi 6 Novembre 2009 à 11:55
    Voyelle
    oui, c'est vrai c'est plutôt à classer dans les récits...et j'ai encore en mémoire le passage que tu cites...un des nombreux passages qui m'a touché également...je dirai même que tout dans ce livre m'a touché !
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    13
    bleue Farandole
    Vendredi 6 Septembre 2013 à 00:04
    bleue Farandole
    Je l'ai lu en début d'été et j'ai vraiment aimé tant l'histoire que l'écriture et la façon de conduire le récit en dyptique. Oui, très chouette et émouvant au possible!


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