• La maladroite d'Alexandre Seurat

     

    « Quand j'ai vu l'avis de recherche, j'ai su qu'il était trop tard. »

    Comme dans une enquête, les témoins prennent la parole, ne nous laissant aucun espoir à une fin heureuse.  L'angoisse ne nous quitte pas, le malaise s'installe et pourtant nous voulons savoir pourquoi cette petite fille de huit ans est morte sous les coups de ses parents. Avec stupeur puis colère, on découvre que la maltraitance aux enfants fait l'objet d'enquêtes interminables qui n'engagent pas systématiquement une procédure judiciaire et ce malgré des signaux d'alertes. Seulement, il est souvent trop tard et la culpabilité ne tarde pas à hanté les esprits.

    « Je ne voulais pas donner un aperçu des violences, mais raconter l'histoire des témoins, de leur impuissance et, du coup, de leur culpabilité. Il n'y a pas de jugement ; même si personnellement, je ressens une indignation. Ce n'est pas un roman engagé sur la maltraitance. Je voulais simplement révéler un processus, cet enchaînement spectaculaire, terrifiant de circonstances qui aboutit à une issue tragique, alors qu'on aurait pu l'éviter ». Alexandre Seurat.

    Que dire de plus que ce roman choral est un premier roman marquant écrit avec une certaine retenue qui rend la lecture encore plus bouleversante. 

    Résumé chez l'éditeur : Inspiré par un fait divers récent, le meurtre d’une enfant de huit ans par ses parents, La maladroite recompose par la fiction les monologues des témoins impuissants de son martyre, membres de la famille, enseignants, médecins, services sociaux, gendarmes… Un premier roman d’une lecture bouleversante, interrogeant les responsabilités de chacun dans ces tragédies de la maltraitance.

    Alexandre Seurat enseigne la littérature à l’université d’Angers.

     

     


  • Commentaires

    1
    léonie
    Vendredi 4 Décembre 2015 à 10:04

    Un texte bouleversant, lu d'une seule traite avec une multitude de soupirs, comme un besoin de reprendre son souffle.

    2
    Vendredi 4 Décembre 2015 à 17:13
    chiffonsandco

    tu es courageuse, toi... Moi, j'opte toujours pour des lectures extrêmement légères, voire évanescentes....ou translucides...

    3
    Samedi 5 Décembre 2015 à 06:35
    Nadine

    Je ne sais pas si j'aurai le courage de le lire... Trop proche, trop lourd mais nécessaire sans aucun doute ;o)

    4
    Mardi 8 Décembre 2015 à 09:46
    Couleur-Parenthèse

    Coucou ma Vallia! Un livre témoignage! L'enfance blessée trop vif dans ma mémoire! Il y a  cette phrase de Pierre-Marie Beaude, dans" Marie la Passante":" - je me demande comment les gens font pour remonter de leur enfance! Moi, j'en ai gardé le coeur meurtri."

    Gros bisous d'ici avec un grand soleil bleu ciel ce matin! glasses

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :




    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :