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    Quand j'aime, je ne compte pas les pages, ni les heures passées à lutter contre le sommeil. C'est toujours comme ça  quand les livres prennent le pouvoir, le soir, sous ma couette. Et quand bien même, je tomberai de fatigue, je ne tomberai pas de bien haut, n'est ce pas ?! 

    Ceux qui aiment le fantastique ne manqueront pas de lire les deux derniers romans de Sarah Ash, si ce n'est déjà fait. Un genre, pas nouveau, mais différent tout de même de ce que j'ai pu déjà lire. L'aventure est plaisante. Les personnages sont très bien campés dans leur rôles complexes et souvent démoniaques ( tout comme j'aime !). Un peu de romanesque ne peut pas faire de mal surtout quand il est bien dosé. Quant à l'intrigue, elle mène le bal des vampires des *Drakhaouls (les anges déchus) sans relâche, du premier au deuxième tome.  It's perfect pour moi !

    Le lien entre l'auteur et la France : " Je suis tombée amoureuse de la France à neuf ans en lisant pour la première fois Alexandre Dumas. Ensuite, en tant qu’élève musicienne, j’ai été accroc à Debussy, Ravel, et Fauré. J’ai passé des heures à m’entraîner à jouer Jardins sous la Pluie et Le Tombeau de Couperin. Je n’ai pas visité la France avant mes 14 ans, mais je suis revenue régulièrement depuis. Imaginez ma surprise et ma joie d’être publiée par les éditions Bragelonne !    Et moi donc ! 

    *  «Le nom “Drakhaoul”… s’inspire de plusieurs sources : le mot grec “drakon”, qui signifie “serpent”, d’où vient le mot “dragon” ; “Dracul”, le nom donné au prince du 15eme siècle Vlad Tepes, “l’Empaleur” de Walachie, qui signifie “dragon” mais en vint également à signifier “le Diable” à cause du comportement barbare de Vlad envers ses ennemis en guerre. (“Dracula” signifie “fils du dragon”). » Sarah Ash 

     

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    Editions Bragelonne - 2008

    Préquelle aux Larmes d'Artamon - tome 1

    Quatrième de couverture

    À Francia, les cendres d’un immense bûcher fument encore.
    Tous les mages du royaume se sont tordus dans les flammes et y ont péri. Seul Rieuk Mordiern, un apprenti alchimiste, a survécu à la purge. Ses incroyables pouvoirs seront à l’origine d’une nouvelle forme de magie, que les alliances douteuses du jeune homme rendront plus dangereuse que jamais.
    Il n’est pas le seul à faire des choix hasardeux. Ailleurs dans le royaume, un guerrier recueille une orpheline dans la rue. Il est loin de se douter que cette fille d’un mage assassiné est protégée par un puissant esprit. Poussée par la vengeance, elle se servira de sa voix merveilleuse pour devenir une arme tranchante, braquée sur l’homme qu’elle hait de toute son âme…

     

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    Editions Bragelonne - 2009

    Préquelle aux Larmes d'Artamon - tome 2

    Quatrième de couverture

    Azilis, un esprit chargé de maintenir l’équilibre entre le royaume des vivants et celui des morts, a été libéré par inadvertance par le jeune Rieuk. Refusant de réintégrer sa prison, Azilis s’est attachée au destin d’une mortelle, Célestine, jusqu’à devenir son ange gardien.
    Elle en a bien besoin : le désir de se venger de ceux qui ont condamné son père, un magicien, à périr sur le bûcher, l’entraîne sur une voie périlleuse lorsqu’elle commence à user des pouvoirs qu’il lui a légués avant de mourir. Des pouvoirs qui ne manquent pas d’attirer l’attention de l’Inquisition, farouchement déterminée à éradiquer toute magie.
    Mais le chaos gagne du terrain. Sept démons venus d’un autre royaume et naguère détenus prisonniers assiègent à présent le monde des mortels. Pour empêcher la fin de toute chose, Rieuk et Célestine, chacun de leur côté, vont découvrir ce qu’il en coûte d’être un héros.

     


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  • "Galen entendait sa mère et sa tante se disputer au rez de chaussée à propos du couchage, alors il chercha à tâtons dans son sac son magnétophone et son casque, et il écouta "Silk Road" de Kitaro. (P.69)

     

    "IMPURS" est le troisième roman d'un, c'est décidé, GRAND écrivain, qui je vous l'assure, sait se servir de sa plume pour trancher dans le vif...du sujet.  

    L'excellence de David Vann ! Un coktail EXPLOSIF !  Et je crois bien que c'est le plus ardent de ses romans...si, si !!!

    C'est un fameux trois mâts huit clos familial, un psycho-drame où la chaleur Californienne joue un rôle suffocant et sert aussi de catalyseur en quelque sorte. Rien à voir avec le froid glacial de Sukkwan Island et Désolations, les deux premiers romans de l'écrivain , que j'ai lu aussi... Non, dévorés...oui, encore !

    Au fil des pages, en avançant dans ce cloaque familial, qui m'a rappelé certains romans de Tenesse Williams et de Stephen King, David Vann nous met la pression. Impossible de lâcher prise malgré une forte envie d'un verre de citronnade avec beaucoup de glaçons. Intense lecture !  Et après tout ça, je me dis que David Vann ne peut pas faire mieux qu'"IMPURS". SI ?! Alors là, je demande à voir  à lire...encore ! 

    EXTRAIT CHOISI

    Galen lisait Le prophète de Khalil Gibran, son livre le plus précieux, celui qu'il étudiait lorsque son attachement au monde devenait insupportable. " Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la vie. Ils viennent à travers vous mais pas de vous, et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous". Galen savait que c'était la vérité.(p.91)

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    Editions Gallmeister - 2013    Traduit de l’américain par Laura Derajinski

    Quatrième de couverture

    Été 1985. Dans la vieille demeure familiale, en plein cœur de la Vallée Centrale de Californie, Galen vit seul avec sa mère. Tandis que celle-ci s'attache à faire revivre un passé idéalisé et l'étouffe d’un amour oppressant, le jeune homme tente de trouver refuge dans la méditation. Son existence et celle de sa mère sont rythmées par les visites inopportunes de sa tante et de sa cousine trop sexy, et par celles qu’ils rendent à sa riche grand-mère dont la mémoire défaille. Mais l'accumulation de rancœurs entre les deux sœurs et l'obsession de Galen pour sa cousine ne tarderont pas à les mener au bord de l'explosion. Une fois que la noirceur de chacun se sera révélée au grand jour, rien ne pourra plus les préserver du pire.
     Après Désolations et Sukkwan Island, prix Médicis étranger 2010, David Vann nous entraîne dans la fournaise californienne. Il livre un roman haletant sur la folie et la lente descente aux enfers d’un jeune homme à l'esprit torturé. Le nouveau tour de force d'un romancier exceptionnel.   Lire un extrait




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  • Il y a des livres qui ne passent pas inaperçus, qui laissent des traces indélébiles et dans lesquels de nombreux post-it figurent entre les pages. Il y a des écrivains, auxquels j'ai envie de m'attacher et ce, bien au-delà des mots. Lionel Duroy en fait partie. SON chagrin m'a bouleversé. Les faits sont là, ils demeurent, et ne disparaitront jamais.

    C'est fort, puissant et d'une authentique sincérité.

    Quand j'ai rencontré Lionel Duroy après une lecture de son roman "L'hiver des hommes" lors du Festival Terre de Paroles et écouter l'entretien qui a suivi, je me suis pris une belle claque.

    Il me fallait absolument lire son autobiographie...LE CHAGRIN !  Comme il a eu raison de me préciser que c'était bien de commencer par ce livre !  Et combien, je me suis attachée à l'enfant, à l'homme d'hier puis d'aujourd'hui !   

    Dans SON chagrin, j'ai découvert son besoin vital d'écrire. C'est... comment dire ?!  Comme un poison, un venin qui se diffuse par intermittence et dont le seul remède est d'écrire...pour ne pas sombrer, tomber, mourir.

    Lionel Duroy est un homme à qui je souhaite du BONHEUR en majuscule. Et j'avoue sans détours que j'aimerai bien être sa soeur d'adoption.  Non, ce n'est pas de la compassion, c'est de l'admiration, point final.

     

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    Editions Julliard - 2010 / Editions Poche - 2011


    Résumé chez l'éditeur

    De l'Occupation jusqu'à nos jours en passant par la guerre d'Algérie et Mai 68, des avenues chics de Neuilly aux cités dortoirs de Rueil, Lionel Duroy retrace l'itinéraire chaotique d'un garçon pris au piège d'une odyssée familiale désastreuse. Un roman poignant qui fouille les mentalités françaises depuis la seconde moitié du XXe siècle.
    Au départ, c'est un couple amoureux qui convole durant l'Occupation. Le mari est issu de la noblesse désargentée ; d'une grande beauté, l'épouse aspire à une vie mondaine digne de sa récente particule. En catholiques zélés, ils donnent naissance à onze enfants, tandis que toute la maisonnée mène aveuglément un train de vie de grands bourgeois. Prêt à se lancer dans les entreprises les plus hasardeuses pour satisfaire les exigences de sa bien-aimée, le père accumule en secret des dettes exorbitantes. La chute n'en est que plus rude. Expulsion des beaux quartiers, humiliation sociale... toute la tribu est relogée dans une cité lugubre ou ne tiennent aucun des meubles fabriqués sur mesure pour le bel appartement de Neuilly. La paix du ménage se fissure, tout comme l'équilibre psychologique de la mère. Commence une longue série de galères - de magouilles paternelles en crises de nerfs maternelles. Le narrateur, l'un des enfants, est le témoin épouvanté des calamités qui s'amoncellent au-dessus du foyer familial. Un chagrin qui pèsera sur ses épaules durant toute son existence.
    De 1940 à nos jours, la société française connaîtra elle aussi de grands bouleversements. Mais jamais cette famille ne sera du bon côté des événements politiques. Défenseur de Pétain sous l'Occupation, opposé de nouveau à de Gaulle lorsqu'il « abandonne » les Français d'Algérie, et pestant contre ces «gauchistes» qui, en 68, incendient Paris du haut de leurs barricades, le père est toujours à contre-courant des grands mouvements libérateurs. Il faudra plusieurs décennies au narrateur pour se défaire de l'héritage culturel familial, et parvenir enfin à se forger ses propres convictions.
    Comprendre d'ou l'on vient pour parvenir à s'émanciper de son passé, telle est l'entreprise du Chagrin. Lionel Duroy s'est inspiré de son propre parcours pour écrire ce magistral roman d'initiation. Loin de montrer la face glorieuse de son existence, c'est au contraire avec un courage et une sincérité déchirants qu'il décrit ce que tant d'autres familles taisent sur leurs origines honteuses ou inavouables. Selon une conception cyclique du temps chère à Marcel Proust, Lionel Duroy démontre que les mêmes épisodes traumatiques ne cessent de se rejouer dans notre vie présente, sous d'autres déguisements. Et souligne, avec mélancolie, la manière dont l'enfance continue à nous hanter des décennies plus tard.

     

    Lire un extrait , vidéo de l'auteur et son nouveau roman  " Vertiges" à paraître le 22 août 2013  ( achat programmé,  mais j'aimerai bien lire "Priez pour nous" avant.)



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    J'ai dévoré ce livre avec un grand intérêt et l'écriture de l'auteur a grandement participé au plaisir de lire tardivement sous la couette. Une lecture agréable où le suspens est lié aux évènements historiques qui ont bouleversé la Russie à la fin du 19 ème siècle. L'histoire d'amour de Maria (polonaise) et d'Igor (russe) n'est pas si romanesque que l'on pourrait croire, si l'on tient compte de leur condition sociale et politique radicalement opposée. Mais l'amour ne triomphe t-il pas toujours ?!  Le serment de Maria est une fresque historique (de 1896 à 1918) où les personnages vont être confrontés à la révolution russe de 1905.

    Pour info : Maria est  la grand-mère de Marina, héroïne du premier roman de l'auteur "Pain amer"...Avec "Le serment de Maria", on remonte tout simplement le temps !  Il ne me reste plus qu'à lire "Pain amer"...histoire d'explorer l'arbre généalogique de la famille Sandansky et de suivre un nouveau cours d'histoire...

    La couverture du livre m'a également conquise...dès le premier regard. Elle a été réalisé par Sébastien Cendelli d'après l'oeuvre de Konstantin Alexeïevitch Korovin "Au bord de la mer rouge".

     

    On the Shore of the Black Sea 1890s

    "On the shore of the black sea" ( 1890) Konstantin Alexeïevitch Korovin

    ( image trouvée sur le net)

     

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    Editions Anne Carrière - 2012

    Résumé de l'éditeur

    À la fin du XIXe siècle, à Varsovie, sous occupation russe.

    Maria est une jeune Polonaise de 19 ans, profondément patriote, catholique, attachée aux valeurs familiales. Elle est aussi ambitieuse et caresse le projet d’aller étudier à Paris, puisque les Russes n’autorisent pas les femmes à entrer à l’université. Institutrice, elle assume seule la charge de sa mère malade et n’hésite pas à braver les lois de l’occupant dans un esprit de résistance.

    Pour l’amour d’un officier russe, Igor, elle va tout balayer, projets, famille, religion, patrie. Tout les sépare, notamment le milieu social. Maria découvre, horrifiée, qu’Igor est marié. Malgré cela, elle vibre d’un amour inconditionnel et accepte de suivre Igor à Tachkent puis à Saint-Pétersbourg. Auprès de lui et de leurs quatre fils, elle vivra dans la capitale russe les événements de la chute du tsarisme puis de la prise du pouvoir par les bolcheviks, sur fond de la grande guerre.

     


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  • Au delà d'un intérêt pour les indiens, on ne peut pas rester insensible à l'écriture de Louise Erdrich. Dans la décapotable rouge, les histoires sont simples, la prose exaltante est envoutante, et la réalité joue merveilleusement bien avec le spirituel et la poésie. Les personnages sont tout aussi fascinant que séduisant. Des années 1900 à nos jours, Louise Erdrich entremêle des générations de familles amérindiennes et européennes (l'héritage de ses origines) dans une région chargé d'histoire, le Dakota du Nord.

    J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume virtuose de Louise Erdrich, déjà très appréciée avec la lecture de "La malédiction des Colombes".

    Une de ses nouvelles "Les meilleurs pêcheurs du monde"  a remporté le concours Nelson fiction Algren qui deviendra le 1er chapitre de son roman "Love Medicine"

    A paraître pour la fin 2013, un tome 2 de ses nouvelles au titre très intriguant..."Femme nue jouant Chopin". 

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    Editions Albin Michel - 2012 - Nouvelles choisies et inédites 1998 - 2008

    Traduites de l'américain par Isabelle Reinharez

    4ème de couverture

    Dans l’œuvre de Louise Erdrich, le rêve peut surgir du quotidien, le comique tourner au tragique, la violence et la beauté envahir tout à coup un paysage banal. 
    Rassemblées pour la première fois en deux volumes (La décapotable rouge et Femme nue jouant Chopin, à paraître prochainement), ces nouvelles publiées dans des revues littéraires et des magazines américains sont marquées par l’imaginaire sensuel et fertile d’un écrivain singulier.
    On y retrouve la genèse de ce qui a constitué, au fil des livres, l’univers de Louise Erdrich, de Love Medicine à La Malédiction des Colombes : le Dakota du Nord, le monde indien, un réalisme à la fois magique et poétique, la passion secrète qui habite ses personnages et la puissance d’évocation de ses histoires.

     


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  • En voyant la couverture puis en lisant le titre, j'me suis dit que ça devait surement parler de bouffe mais c'est quand j'ai découvert le sous-titre en rose... La baby-sitter était trop parfaite qu'intriguée, je me suis empressée de lire la 4ème de couverture. Finalement, je me suis rendu compte que l'histoire était tout autre et que le tout était fort appétissant. Oui mais (car il y a toujours un mais) de quoi ça parle, as-tu envie de me demander. J'y arrive, j'y arrive. "La dangereuse emprise" d' Araminta Hall, dont c'est le premier livre, est un roman aux personnages révélateurs d'un suspens sans faim fin. MIAM ! Dans la famille Donaldson, il y a Ruth, une jeune maman qui n'arrête pas de se poser des questions, culpabilise et frôle en permanence la dépression. Il y a Christian, le père, qui lui aussi se pose plein de questions mais sur son couple en particulier. Il tente de déterminer ses désirs profonds sans pour autant prendre de décisions concrètes, bonnes ou mauvaises d'ailleurs. Il y a Betty, 5 ans, une enfant adorable mais perturbée. Et puis, il y a Hal qui, à trois ans, refuse de se nourrir autrement qu'avec des biberons (une bonne dizaine par jour si ce n'est plus) et n'a pas encore l'usage de la parole.  C'est là qu'Agatha, mais elle préfère qu'on l'appelle Aggie, entre en scène. Elle vient de se faire engager comme nounou chez les Donaldsons et constate l'ampleur des "dégats". Elle tombe à pic pour Ruth qui semble être dépassée par son rôle de mère. Englués dans leurs problèmes de coeur et d'esprit, Ruth et Christian ne vont pas s'apercevoir que la nounou n'est pas si PARFAITE et qu'elle cache un lourd et douloureux secret. A lire confortablement installé avec un panneau "Ne pas déranger" en post-it sur le front !

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    Editions Belfond - 2012

    Traduit par Irene OFFERMANS

    4ème de couverture 

    Jeune maman débordée en pleine crise conjugale, Ruth Donaldson reprend espoir le jour où elle embauche Agatha.
    En un rien de temps, Agatha réorganise la maison, plante un petit potager, persuade Betty, cinq ans, de faire ses nuits dans son lit et parvient même à apprivoiser le petit Hal qui, à trois ans, n'a toujours pas prononcé un mot. Bref, la baby-sitter parfaite.
    Un peu trop parfaite... Car tout à son soulagement de pouvoir souffler et se consacrer de nouveau à son job et à son mari, Ruth ne réalise pas qu'Agatha a autre chose en tête que le bien-être des petits. Et que derrière ce masque de perfection se cache une personnalité troublée prête à tout pour exercer sa dangereuse emprise...


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