• "Marie Blanche" de Jim Fergus

    Publié en France(2011) en exclusivité mondial, "Marie Blanche" est le témoignage intime et combien douloureux d'un passé  familial qui reste inoubliable.

    "On a coutume de dire que notre vie entière défile devant nos yeux au moment de mourir, comme un film en accéléré. Bien sûr, cela n'est pas vrai, c'est une absurdité. A quoi bon reproduire à l'extrême fin ce que nous savons déjà, ce qui a été vécu ? De toute façon, le vrai récit de nos existences ne commence pas à la naissance, non, il faut remonter bien plus loin, prendre à contre-courant le fleuve ombilical, jusqu'à la source maternelle qui, liant les générations, nous nourrit et, avec les blessures, nous inocule le poison familial. Passagère libérée de mes attaches terrestres, je traverse l'espace et entreprends aujourd'hui ce voyage."

    Jim Fergus nous livre la bouleversante histoire de sa mère Marie Blanche, fille d'une suprême despote totalitaire. A la sortie du livre, François Busnel assurait que l'ultime chapitre nous arracherait des larmes... Et bien j'ai rarement lu un livre aussi poignant. Bien que le talent de l'auteur soit connu avec l'écriture de son premier roman "Mille femmes", que j'ai lu d'ailleurs, avec "Marie Blanche" il nous le confirme une fois pour toutes. Jim Fergus a t'il pardonné à sa grand-mère ?! "Le pardon. Le premier pas est le plus difficile"(Phil Bosmans)...celui de Jim Fergus se mesure sur 605 pages...5 ans ! Chapeau bas, monsieur Fergus !

    Jim-Fergus-Marie-Blanche.jpg

    Editions Cherche Midi - 2011

    4ème de couverture

    1995, région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans. Fille d'aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu un destin hors du commun, qui l'a menée de son petit village natal de la région de Senlis jusqu'aux États-Unis, en passant par les sables de l'Égypte. D'un caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim. Pour essayer de la comprendre, et peut-être de lui pardonner, l’écrivain va tenter de retracer son parcours. En parallèle, il nous fait entrer dans l'intimité de sa mère, à travers son journal  : internée en 1966 dans un asile de Lausanne, Marie-Blanche se souvient de sa vie, commencée comme un conte de fées mais qui prit peu à peu des allures de tragédie.

    Jim Fergus s'inspire ici de son histoire personnelle pour nous offrir une saga familiale bouleversante. À la façon de Dalva, de Jim Harrison, il inscrit l'intime dans l'Histoire et nous présente d'inoubliables portraits de femmes dans la tourmente. On retrouve surtout dans cette fresque qui s'étend sur un siècle et trois continents toute la puissance romanesque de l'auteur de Mille femmes blanches associée à une force d'émotion rare.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 23 Août 2012 à 21:30
    alice
    faut vraiment que je le lise celui ci !!!
    2
    Vendredi 24 Août 2012 à 06:31
    Aifelle
    Je n'ai jamais été très tentée par "mille femmes". Le thème de celui-ci me parlerait davantage.
    3
    Dimanche 26 Août 2012 à 08:35
    Nadine
    J'ai lu mille femmes blanches, je te remercie pour cette info, je vais guetter et le dévorer ;o)


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