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Quand le requin dort de Milena Agus
J'ai bien aimé mon premier rendez-vous avec miss Milena Agus ! Pas facile de trouver le bonheur quand la vie vous enferme, vous empêche de la vivre pleinement...Le besoin de liberté se fait ressentir, les questions sur la vie s'enchaînent sans vraiment obtenir les réponses que l'on attend, que l'on espère aussi. Les personnages sont pris dans la gueule du requin ( il dort en nageant) et leurs buts est de profiter qu'il dort pour s'échapper entre ses dents acérés sans se faire dévorer.
Editions Liana levi - 2010
Traduit de l'italien par Françoise Brun
4ème de couverture
Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd à tout sauf à son piano. Celle qui décrit l’étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable… Une liaison qu’elle cache à sa famille, où pourtant on parle d’amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n’arrive pas à décider s’il existe ou pas. Plutôt qu’à lui, autant s’en remettre à la superstition pour affronter les dangers de l’existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d’un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaye d’en sortir quand il dort…
Dans ce livre, le plus poignant de Milena Agus, on retrouve sa voix inimitable, capable de toutes les audaces.Quand le requin dort est le tout premier roman de Milena Agus, l'écrivaine sarde qui fit, en 2007, un raz de marée en France avec son Mal de pierres. Il y a quelque chose d'émouvant à découvrir les premiers pas d'un auteur, frayeurs et candeurs dorlotées, cruautés et émois mis à nu sans chichis. Et il y a quelque chose de fabuleux dans ces pages des origines : tout l'univers de Milena Agus est là, comme à l'état d'ébauche.
L'ambivalence est sans nul doute le socle de l'imaginaire de Milena Agus. Elle écrit une espèce d'entre-deux, un espace-temps où se réfugient des personnages - mais sont-ils vraiment des êtres fictifs, ceux qui entourent, obsèdent l'auteur ? Disparus ou lointains, ils sont toujours là, près d'elle, en elle. Ils ? Les gens de sa famille. Ils ont l'âme fantasque, des présences apeurées, des mots en demi-teinte, des rêveries égoïstes. Parents et enfants sont de la même souche, délurée et introvertie, une portée de chatons toutes griffes dehors, toutes tendresses dedans.
La narratrice, une Milena Agus adolescente, genre jupe plissée et socquettes blanches, vit en belle innocence une relation sadomasochiste avec un homme plus vieux qu'elle. Passions et démons, désirs et secrets mènent une farandole aussi enfantine que sauvage. « Comment ai-je pu vivre comme ça : sans Dieu, sans amours, sans histoires à raconter ? », s'interroge la jeune héroïne. Depuis, il y a eu ce Mal de pierres, et tout aussi captivants, deux autres titres, Battements d'ailes et Mon voisin - le désordre amoureux à portée d'histoires... ( source Télérama )
Lire un extrait : ICI
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Commentaires
J'avais aimé Mal de pierre mais.... trouvais qu'il y avait quand même quelques longueurs!!!! J'aurais bien écourté de quelques pages!!!!
Oui, c'est une grande romancière et on devine bien sûr, que cette passion et ces drames, elle les porte en elle.
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Je ne l'ai pas lu celui-là, mais je ne saurais trop te conseiller "mal de pierres" qui m'a enchantée.