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"Les inséparables" de Marie Nimier
Le lien fusionnel qui unit Marie (l'auteure) et Léa depuis l'enfance est une bouleversante histoire d'amitié écrite "sous l'emprise d'une sorte d'urgence passionnée".
A travers leurs errances d'adolescentes, dans un Paris des années 60 /70, Marie se laisse gagner par la vitalité de Léa. Mais malgré le lien si fort qui les unit, elles prennent en grandissant un chemin différent.
L'amitié de Marie et Léa lève le rideau sur la fragilité de deux êtres qui se cherchent, se perdent,se retrouvent puis se fuient mais en éprouvant l'une comme l'autre le besoin de se retrouver.
J'ai eu souvent la sensation que Marie et Léa étaient comme des funambules, avançant sur un fil fragile et tendu à l'extrème au dessus d'un vide immense.
Un très beau roman où l'amitié absolue et improbable de Marie et Léa émeut, transporte et projette une vérité pleine de grâce.
Editions Folio - 2010
4ème de couverture
J’aimais la voix traînante de Léa, ses cheveux roux, son incroyable vitalité. Nous nous comblions, est-ce qu’on peut dire cela ? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s’ajusteraient parfaitement, mais ne viendraient pas de la même boîte. Que nous est-il arrivé ? Où sont passées les deux amies perchées sur le tabouret du photomaton, les petites filles amoureuses, les adolescentes en colère ? Il faudrait retourner dans la cabine, glisser une pièce dans la fente pour obtenir l’image vivante, la preuve tangible de cette force qui nous habitait. Au lieu de ça, un rideau se lève, et c’est Léa qui apparaît. Léa et son nouveau métier, rue Saint-Denis. Léa et ses bras troués. Il n’est pas besoin d’aller très loin, parfois, pour être dans un autre monde. Marie Nimier poursuit dans ce roman le chemin ouvert par La Reine du Silence (prix Médicis 2004), traçant cette fois le portrait d’une amitié sans pareille.
Extraits choisis :
"Les autres pouvaient dire ce qu’ils voulaient, Léa et moi, c’était pour la vie."
"J'aimais la voix traînante de Léa, ses cheveux roux, son incroyable vitalité. Nous nous comblions, est-ce qu'on peut dire cela? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s'ajusteraient parfaitement, mais ne viendraient pas de la même boîte.
"Je nous revoyais petites filles, dans le passage sous les Champs Elysées. On aimait se faire peur et se construire contre la peur. Un certain goût pour la tragédie, une certaine nécessité de s'armer contre les douleurs invisibles de l'enfance. Quand nous faisions des voeux en regardant passer les étoiles filantes, nous étions dans le même état. On y croyait. On avait tellement l'une comme l'autre besoin d'y croire. C'était peut-être ça, au fond, qui nous liait. Cet appétit de créer un monde auquel on pourrait croire. "
Le "Home" de Marie Nimier ICI
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Commentaires
Je ne l'ai pas lu celui-là. J'ai failli voir Marie Nimier il y a quinze jours à l'Armitière. Elle a annulé, because la manif, je crois que c'est reprogrammé en décembre.
ah ouais ?! tant mieux si c'est reprogrammé hein ! je vais voir laurent gaudé la semaine prochaine à la galerne...j'ai hâte, je l'adore !
10Bleue-FarandoleJeudi 5 Septembre 2013 à 23:41Je m'en vais lire cette belle histoire ma Voyelle! J'aime bien Marie Nimier. Bise d'amitié!
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Rôoooo! il me tente celui là :)