• Assise à son bureau, Annette Kealton mangeait une part de brioche. « Si elle pouvait s'étouffer avec » pensa Maggie avec  un sourire, non dissimulé. Kealton se leva de son siège avec l'élégance d'un chat et se planta devant elle en la fusillant du regard.
    - perdre l'exclusivité d'un interview avec Graig MacHenzie vous fait sourire, ma chère ? postillonna Kealton.Je vous rappelle que vous étiez chargée de l'accueillir à l'aé-ro-poooooort !
    Maggie s'attendait à recevoir une giffle mais Kealton lui tendit un mouchoir en papier maculé de rouge à lèvres.
    - Essuyez-vous, vous avez de la brioche sur la figure lui lança t-elle avec dégoût en se détournant.
    Mag chérie, combien de fois vous ai-je demandé de ne pas manger pendant vos heures de travail. C'est agaçant à la fin ! claironna t-elle d'un ton trop détaché pour être sincère. Faites attention à votre ligne car si vous prenez du poids, je me verrai dans l'obligation, et j'en aurai le coeur brisé, de vous retirer toutes les exclusivités d'interview du journal. Comprenez qu'il n'est pas possible que l'on croit que des grosses dindes sans cervelles... - Quoi ? s'exclama Maggie en laissant tomber le mouchoir.
    - Montez sur la balance, ma chérie.
    Mag regarda longuement Kealton qui arborait un sourire lui dévoilant qu'elle ne plaisantait pas.
    -Montez sur la balance où je vous vire ! 
     

    texte©Voyelle


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  • Maggie était assise depuis une heure et elle s'étonnait d'être la seule patiente dans la salle d'attente. Elle se pencha sur la petite table où s'étalaient des magazines, qui pour elle, avaient dû être fortement contaminés de microbes en tout genre. Elle soupira, se moucha, cracha, se frotta l'oeil droit puis l'oeil gauche, regarda par la fenêtre, alluma une cigarette,  puis attapa finalement un magazine, enfila sa paire de gant en laine puis attrapa finalement un magazine. Elle mit quelques minutes avant d'arriver à la rubrique cuisine. Une jeune femme posait tout sourire devant un stand où d'appétissants moelleux étaient exposés. Elle commençait à lire l'article quand la pluie crépita contre les carreaux.

    " Le concours de la meilleure recette de moelleux a été remporté par une française en Vacances à Seattle. C'est en vidant les placards à la recherche de nourriture qu'elle s'est mise à cuisiner des moelleux alors qu'affamée, elle aurait dû se faire une omelette..."
     
    Mag regarda de nouveau sa montre, soupira, renifla puis...

         "poursuivit sa lecture"
    ou "reposa le magazine sur la table" ?
     
                                          C'est quoi votre choix ?


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  • 8H22
    Mag pousse la porte de chez "Miams and Co"
    8h22
    Carlota décide de prendre une douche avant de petit déjeuner
    8h23
    Mag demande à la vendeuse une douzaine de brioches viennoises au gingembre confit
    8h23
    Carlota est sous la douche
    8h24
    Mag demande à la vendeuse de lui ajouter 2 choux à la crème
    8h24
    Carlota est toujours sous la douche
    8h25
    Mag sourit à la cliente qui vient d'entrer dans la boutique
    8h25
    Carlota est encore sous la douche
    8h26
    Mag sourit également à l'homme qui accompagne la cliente qui venait d'entrer dans la boutique, mais avec insistance et plusieurs fois de suite.
    8h26
    Carlota n'est pas sortie de sous la douche
    8h27
    Mag règle ses achats, prend ses paquets et s'exclame : «Oh, chouette ! les brioches sont encore chaudes !»
    8h27
    Carlota n'est toujours pas sortie de sous la douche
    8h28
    Mag en sortant de la boutique s'adresse à l'homme qui accompagne la cliente qui est entrée dans la boutique depuis 3 minutes : «jolie cravate !»
    8h28
    Carlota n'est pas encore sortie de sous la douche
    8h29
    Mag est dans le hall du journal"Forever"
    8h29
    Carlota crie sous la douche
    8h30
    Mag s'installe à son bureau avec un café et commence à grignoter une brioche. Annette Kealton fait irruption et lui demande si elle a terminé la dernière chronique "Des femmes au bord de la crise de nerf"
    8h30
    Carlota est toujours en train de crier sous la douche

    C'est à vous ! (ça me permettra d'écrire la suite !)
    Qu'est-il arrivé à Carlota sous la douche ?
    Que répond Mag à Annette Kealton ?


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  • - Tiramisu au porto, Tiramisu chinois, Tiramisu framboise, Tiramisu aux biscuits roses, Tiramisu créole, Tiramisu au caramel, Tiramisu au chocolat, Tiramisu aux spéculoos, Tiramisu à la crème de marron, Tiramisu Japonais,Tiramisu aux fraises, abricots, oranges, cerises, bananes, ananas, poires, pommes...
    - Vous avez le même choix pour les glaces ? l'interrompit Mag d'un ton enthousiaste.
    - Oui, répondit le serveur impassible. Une boule ? deux boules ? trois boules ? quatre bou... 
    - 3 boules !
    - Quel parfum ? 
    - Vous avez quoi comme parfum ?
    - Les mêmes que pour les tiramisus sauf porto, chinois, japonais, créole et caramel
    - Ah, c'est dommage, j'aime bien le caramel...vous avez de la tarte tatin ?
    - Non, il n'y en a plus.
    - Et des crêpes au caram...ah, bah non, j'suis bête, vous n'avez plus de caramel. Finalement, je vais juste prendre des cacahouètes.
    - Salées, grillées à sec...
    - Salées et grillées à sec avec quelques fruits... secs !...si c'est possible, lança Mag avec un sourire charmeur.
    - Raisins, gingembre confit, bananes...
    - Le gingembre, il n'est pas trop confit ? s'exclama Mag
    Le serveur la regarda d'un air désespéré.
    - Je sais pas, il faut que je demande.
    - Oui, je veux bien.  Vous seriez gentil de demander.
    Pendant quelques secondes, le serveur hésita puis s'éloigna d'un pas rapide vers le bar.
    - Merci ! lui cria Mag qui s'empara de son sac pour prendre son téléphone portable. Elle composa rapidement le numéro du journal. La ligne était occupée. Elle pesta, raccrocha, puis fit le numéro une seconde fois. Au bout de trois sonneries, ce fut un cri de tigresse du Bengale qui lui transperça le tympan.
    - "Forever", Annette kealton.
    - Mademoiselle Kealton, c'est Mag. Je crois que je vous ai trouvé la personne qu'il vous faut pour votre "Garden Party".
    - Ah, super ! Je savais que je pouvais compter sur vous, ma petite. Et, où l'avez vous déniché ? 
    - Au "Compost Bar".
    - Au "Compost Bar" ? mais vous êtes folle ma pauvre amie, c'est le bar le plus ringard de la ville.Comment est-il ?
    - Oh...il est...accueillant...les banquettes sont très confortables...
    - Mais, non ! s'exclama Annette Kealton d'un cri strident à faire pâlir de jalousie un gros grillon du Bénin. Je vous parle du serveur !
    Mag leva les yeux au ciel.
    - Brun, 1m85, mince, yeux bleus, 35 ans, plûtot bel homme, pointure 43 mais surtout vif d'esprit comme vous me l'aviez recommandé.
    - Ok, mais je vous préviens si mes invités se plaignent de son service, vous êtes quitte à faire des extras pour les prochaines "Garden Party" de l'année. 
    - Ne vous inquiétez pas Mademoiselle Kealton, il est parfait.
    -Très bien,  venez dans mon bureau demain matin pour me communiquer ses coordonnés. Je compte sur vous Mademoiselle Wizzard, demain matin et n'oubliez pas de m'apporter les dernières chroniques. Bip, bip, bip ! Annette Kealton venait de raccrocher sans même prendre la peine de dire "merci, au revoir, à demain". Mag était verte de rage quand le serveur revint. Il trébucha et fit tomber le contenu de l'assiette sur la jupe neuve qu'elle venait d'inaugurer ce matin.
    - Oh, je suis désolé Mademoiselle. Je n'ai pas vu votre sac et...
    Il s'interrompit brusquement quand il s'aperçut que Mag le regardait avec un sourire enjoleur, ce qui ne manqua pas de le faire rougir. Mag était maintenant persuadée qu'il serait excellent pour la "Garden Party" de sa chère patronne. Il ne lui restait plus qu'à le convaincre et vu les taches de graisses qui commençaient à apparaitre sur sa jupe maintenant  bonne pour une escale au pressing, cela ne devrait pas être trop compliqué.
    D'un geste nonchalant, elle ramassa une cacahouète sur sa jupe et commença à fredonner, sous l'oeil ahuri du serveur. « Il était un grand homme, pirouette, cacahouète, il était un grand homme...» puis elle se fourra la cacahouète dans la bouche.
    Au moment où le serveur ouvrit la bouche pour parler, Mag le fixa droit dans les yeux et lui demanda d'une voix sensuelle. «Vous êtes libre dimanche prochain ?»

    texte©Voyelle 
     


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  • C'est l'horreur, il n'y a plus une place de libre sur le parking ! Carlota ne peut plus attendre, il y a urgence ! C'est justement ce qu'elle est en train d'expliquer de vive voix au vigile du supermarché qui ne veut rien savoir et la menaçe de faire enlever son véhicule en fourrière. Rien à faire ! Carlota se précipita vers l'entrée du supermarché manquant de bousculer une vieille dame, de renverser un caddie où siègeait une pyramide branlante de packs de bouteilles d'eau qu'un grand monsieur chauve, soufflant comme un boeuf, s'efforçait de conduire à bon port. Les insultes pleuvaient sur son passage, mais Carlota s'en moquait. Elle arracha des mains d'une jeune fille, le dernier lot de yaourts au lait entier que celle-ci venait de saisir dans le rayon.
    - Non, mais ça va pas. Vous êtes folle!
    - Excusez moi, y a urgence là ! lui cria Carlota, tout en déchirant l'emballage d'un geste maladroit. Les pots tombèrent, s'éclatèrent au sol, sauf un, éclaboussant au passage les chaussures du vigile qui l'a poursuivait.
    - Je vous préviens, vous allez payer la casse !
    Sans se soucier des regards éberlués des clients qui commençaient à s'attrouper, Carlota se saisit "du survivant", ôta le couvercle et enduit sa main d'une bonne couche de yaourt qu'elle étala, gémissante, d'un geste lent, sur toute la surface de son visage.
    Le vigile et la jeune fille la regardaient abasourdis, persuadés qu'ils avaient affaire à une folle.
    - Coup de soleil, expliqua Carlotta en montrant son visage.  Le yaourt au lait entier est vivement recommandé en cas de coup de soleil. C'est un remède de ma grand-mère concluat-elle fièrement avec un grand geste de la main, éclaboussant au passage de yaourt, le visage de la jeune fille qui dans un hoquet de surprise s'évanouit dans les bras du vigile.

    texte©Voyelle


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  • Carlotta était furieuse. Miss Kealton lui avait assigné l'ordre de se rendre immédiatement dans la boutique de "Chikato". Elle était conviée le soir même chez l'actrice japonaise "Misaki" qui fêtait ses fiançailles avec l'auteur Ben Crackers. Ce dernier était très en vogue dans le monde de l'édition et remportait un vif succès auprès des lectrices du journal. Carlotta savait qu'il était de mise de ne jamais refuser un ordre de Miss kealton, rédactrice en chef de la maison "Forever" et celle ci avait eu la mauvaise idée de commander une boîte de thé Matcha à l'autre bout de la ville, dans le seul but de séduire la fiancée qui, elle le savait,  avait été élevée dans la plus pure tradition des arts japonais. Convaincue que son cadeau raffiné, ne manquerait pas de faire son effet,  elle obtiendrait par la même occasion un interview exclusif avec le fiancé. La détermination à refuser un tel service incompatible avec ce pourquoi elle avait été engagée s'effondra quand Carlotta se remémora que Kealton lui avait confié la chronique "Les jours heureux". 
    Au moment où elle sortit de l'immeuble, elle tomba nez à nez avec Mag qui était en train de manger une grosse part de gâteau...vert !
    - c'est quoi ça ? s'exclama t-elle en lui désignant la part de gâteau à moitié engloutit par la bouche gourmande de Mag.
    - Ch'est..u..chake au ché..ert. Chen...veux un...out ? Ch'est shuper...
    - Ta mère t'a jamais dit de ne pas parler la bouche pleine.
    Mag leva les yeux au ciel en finissant d'avaler sa dernière bouchée.
    - C'est du cake au thé vert, je l'ai...
    - Au thé matcha ? 
    - Oui, c'est ça. Tu connais ?
    - Oh oui, je connais ! et je te conseille de ne jamais m'en proposer lui cria Carlotta en s'éloignant à grands pas. 
    Le feu venait de passer au vert quand Carlotta s'engagea sur la chaussée.

    texte©Voyelle  


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