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     Maggie venait de retaper, pour la troisième fois,l'article sur "les mères de famille au bord de la crise de nerfs". Elle bloquait sur le témoignage d'une d'entre elles qui déprimait suite à la plainte de son fils de 10 ans, auprès d'un juge compétent, sur son soi disant harcèlement à vouloir lui faire manger des carottes râpées à tous les repas. L'enfant souffrait de maux de ventre et d'aérophagie répétitive et suspecte. En observation à l'hôpital depuis plusieurs jours, la mère menaçait de porter plainte contre le juge compétent, auprès d'un autre juge compétent, si on continuait à l'empêcher de rendre visite à son fils. L'estomac de Maggie manifesta une nouvelle fois que le garde-manger était vide et à défaut d'une nourriture plus calorique, il se contenterait bien de carottes râpées.  
    Elle leva la tête de son écran et regarda l'affiche fixée au mur. La femme exposée avait le regard autoritaire.Un de ses yeux était percé en son centre d'une fléchette. La bouche était enfouie sous un reste de choux à la crème  dégoulinante.
    Maggie se leva et se dirigea vers l'affiche. Elle retira la fléchette et se prépara à la lancer en visant le nez. C'est à ce momment précis que Carlotta fit irruption dans le bureau, les bras chargés d'un carton. La fléchette se planta dans la porte avec un bruit mât. 
    - Mag, t'es folle ! tu as failli me crever un oeil ! 
    Carlotta qui avait laissé tomber le carton se mit à quatre pattes et commença à rassembler les enveloppes éparpillées sur la moquette pendant que Mag décrochait la fléchette et fermait la porte.
    - désolée, mais ne t'ai-je pas déjà dit de frapper avant d'entrer. De toute façon ce n'est pas toi que je visai mais l'affiche derrière, et ton entrée intempestive a fait râté ma touche finale. Regardes mon oeuvre !
    Carlotta se retourna.
    - c'est répugnant ! 
    - Tu as raison. Répugnant est le mot juste pour qualifier l'harcèlement moral journalier dont fait preuve à mon égard cette pimbêche d'Annette Kealton. 
    - Ouais, mais en attendant c'est grâce à elle que tu peux payer ton loyer et t'offrir journalièrement des choux à la crème hors de prix de chez "Miams and co". Et figures toi, que c'est elle justement qui m'envoie pour que tu puisses bosser sur les courriers reçus ce matin.
    Maggie grimaça en regardant le carton que Carlotta venait de déposer sur le bureau.
    - Je ne suis pas sûr de pouvoir continuer à travailler. C'est bientôt l'heure du déjeuner et si je ne mange pas maintenant un encas bourré de protéines, je vais m'évanouir.
    Carlotta lui désigna l'affiche en souriant.
    - Il te reste un peu de choux à la crème.
    - Très drôle. Bon, et si on y allait maintenant. Je me sentirai beaucoup mieux après avoir avalé une bonne salade complète, une tranche de cake avec deux grandes doses de caféine ; histoire de tenir jusqu'à 17h. 
    - Ok. Rendez-vous dans le hall dans dix minutes mais pour moi ça sera des carottes râpés. Je suis au régime depuis hier soir et j'ai amené mon tupperware.  - Cuisine d'excellence ?
    - Ouais, c'est ça. Et enlèves cette horreur si tu ne veux pas que tes pulsions artistiques violentes deviennent un motif de licenciement valable au yeux de Kealton.
    Carlotta sortit, Maggie s'empressa de décoller l'affiche d'un coup sec.
    - Allez, Miss Pas-Belle, poubelle ! (© voyelle)


    © voyelle

    CAKE MUESLI AUX TROIS CHOCOLATS

    200g de muesli aux trois chocolats ( noir, lait, blanc)
    3 oeufs
    100g de farine blanche
    80g de farine semi-complète
    150g de beurre
    150g de sucre
    1/2 sachet de levure
    1 cuillère à soupe d'extrait de vanille
    1 pincée de sel

    Préchauffez le four à 180°c.Dans un saladier, battre les oeufs en omelette, ajoutez le beurre fondu, le sucre, la vanille et la pincée de sel et mélangez. Versez en pluie progressivement et en mélangeant énergiquement les 2 farines et la levure jusqu'à obtenir une pâte homogène.
    ( Attention à la tendinite au poignet !) Ajoutez le muesli au trois chocolats et mélangez délicatement avec une spatule. versez la préparation dans un moule à cake beurré. Enfournez pour 55 minutes. Surveillez la cuisson. Si au bout de 20 minutes le dessus du cake est déjà bien doré, couvrir d'une feuille de papier aluminium, baissez la température à 150°C et poursuivre la cuisson. Laissez tiédir avant de démouler.


    Idéal pour le petit déjeuner ou le goûter.



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  • © voyelle


    1 yaourt au lait entier
    1/2 pot de yaourt de lait en poudre demi-écrémé
    6 petites cuillères à café de sucre
    6 cuillères à soupe de sirop de violette
    1 litre de lait entier


    Dans un saladier mélangez le yaourt, le lait en poudre, le sucre et le sirop de violette. Ajoutez le lait entier en mélangeant. Remplir les pots et programmez la yaourtière pour 10H. Consommez après 4h de frigo.



    Yaourts pas très colorés mais au bon goût de violette, c'était le but, non ? 


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  • Encore une histoire de tarte...


    Maggie était en retard à son rendez-vous. Les voitures roulaient trop lentement à son goût.Son portable n'arrêtait pas de sonner depuis qu'elle était montée dans sa 2 cv décapotable. Pas le temps de répondre !  merde, si je rate l'interview avec Peter Wallas, s'en est  fini de ma carrière chez  "Forever". Au moment où elle se préparait à démarrer le moteur de sa voitue, pour la troisième fois, un choc brutal survenu par derrière projeta sa tête contre le tableau de bord. Le temps de reprendre ses esprits et elle imagina le pire; la douleur au front n'était rien à côté de ses paupières obstruées qui l'empêchaient d'ouvrir les yeux. Quelque chose de chaud et d'épais était en train de s'écouler sur son visage. Paniquée, elle se mit à hurler; elle chercha à tâtons la poignée de la portière, en vain. Oh, c'est pas vrai ! Maggie donna des coups de poings sur le klaxon qui émettait des sons étouffés, comme un jouet dont les piles s'épuisent.
    Elle hurla de nouveau quand la portière s'ouvrit brutalement. 
    - ça va mademoiselle ? La voix lui sembla lointaine. Mademoiselle, vous m'entendez ? Vous êtes blessée ? Maggie s'apprêtait à répondre quand quelque chose qu'elle refusa d'identifier glissa dans sa bouche.

    Elle était dans son lit quand elle se réveilla en sursaut. Son portable se mit à sonner. Elle l'attrapa d'un geste lent et décrocha. 
    - Allo ?
    - Mademoiselle Wizzard ?
    - oui, c'est moi.
    - Peter Wallas. je vous appelle à propos...
    - Peter Wallas ? Oh, mon dieu, je suis en retard. je suis désolée Monsieur Wallas, le temps d'enfiler une robe et j'arrive. Surtout ne bougez pas... j'arrive tout de suite...je...je suis à la librairie dans un quart d'heure au plus tard. je vous en prie, n'appelez surtout pas...
    - Mademoiselle Wizzard, c'est pas la peine de vous...
    - j'arrive...
    Maggie avait bien du mal à contrôler ses mouvements; le téléphone dans la main droite, elle s'efforçait de retrouver sa robe qu'elle avait du mettre quelque part dans la penderie ambulante qui innondait le plancher de sa chambre.
    - Mademoiselle Wizzard inutile de venir, l'interview a été annulée et...
    - Quoi ? hurla Maggie dans le téléphone.
    - Mademoiselle Wizzard, j'ai été hospitalisé d'urgence hier soir pour une intoxication alimentaire. J'ai appelé le journal et Madame Kealton m'a donné votre numéro pour que je puisse vous joindre avant l'heure du rendez-vous afin de vous éviter de vous déplacez pour rien.
    - Merci, Monsieur Wallas,c'est très gentil de votre part,j'ai cru que...au fait, c'est pas grave, j'espère ? Vous allez bien ?...je veux dire...
    - oui,ça va, merci. Il m'ont fait deux lavages d'estomac et je sors cet après-midi. je pense qu'il serait préférable d'attendre...
    - deux lavages...! Excusez-moi, Monsieur Wallas.
    - Oui ? 
    - est-ce que vous pourriez me dire ce que vous avez mangé pour...
    - Une tarte aux poireaux.
    - Oh, c'est vraiment...Monsieur Wallas ?
    - Oui?
    - je vous promets que cela restera confidentiel.
    - Merci. Je vous appelle demain. Au revoir Mademoiselle Wizzard.
    - Au revoir, Monsieur Wall...bip, bip, bip...merde, plus de batterie. Maggie balança le portable sur le lit et se dirigea vers la salle de bain. Elle essaya de se remémorer la soirée  mais son mal de crâne l'en empêcha. La main sur le front, elle alluma la lumière qui l'éblouit un moment puis elle regarda le miroir. Le reflet lui renvoya l'image d'une fille qui avait l'air d'avoir fait la bringue toute la nuit. Elle vit avec stupeur qu'une partie de son visage était  masqué par une substance non identifiée. En s'approchant plus près du miroir, Maggie s'aperçut avec horreur qu'elle s'était tout simplement endormie, évanouie même, dans un reste de pizza qu'elle avait commandé la veille; trop fatiguée, mais surtout trop ivre, pour se préparer une salade printanière. C'est alors qu'elle se souvint de son cauchemar. C'était juste avant que la sonnerie du téléphone ne la réveille. Maggie regarda l'heure.Elle avait tout juste le temps de prendre une douche.Elle alluma la radio qui annonçait un bouchon de 2km sur l'autoroute 145 ; celle justement qu'elle empruntait chaque jour pour aller travailler.Cette fois, elle réalisa qu'elle serait vraiment en retard...© voyelle


    © voyelle


    "Tarte aux poireaux, oseille et coppa

    1 pâte brisée
    120 g de poireaux cuits
    ( bien égoutter ! )
    15 feuilles d'oseille ( 50g environ)
    3 oeufs
    200ml de lait entier
    200ml de crème liquide semi épaisse
    20g de maïzena
    6 tranches de Coppa
    120g de fromage à tartiflette
    1 cuillère 1/2 à café de muscade
    beurre
    sel et poivre

    Préchauffez le four à 200°c. Dans une poêle avec un peu de beurre faire fondre les feuilles d'oseille épluchées et ajouter en cours de cuisson la muscade et les poireaux. Réservez..
    Mélanger dans un saladier, le lait, la crème, les oeufs battus en omelette, le sel et le poivre. Ajoutez la maïzena et mélangez bien.  Disposez la pâte brisée dans un plat à tarte puis garnir avec le poireau et l'oseille. Versez la préparation liquide dessus. Ajoutez uniformément les 6 tranches de coppa
    ( j'ai coupé chaque tranche en trois pour une meilleure répartition ) et le fromage préalablement coupés en 6 parts. Mettre au four pendant 30 à 35 minutes selon le four. La tarte doit être bien doré. Servez chaud. 


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      1 yaourt au lait entier
      1/2 pot de yaourt de lait en poudre demi écrémé
      60 g de noix de coco en poudre
      6 cuillères à café de sucre
      1 litre de lait entier

    Dans un saladier mélangez bien le yaourt, le lait en poudre, la noix de coco et le sucre. Versez progressivement le lait entier en mélangeant. Remplir les pots et programmez la yaourtière pour 12H. Consommez après 4h de frigo.




    © voyelle


    "Si tu vois un éléphant avaler une noix de coco, c'est qu'il a confiance en son derrière." P
    roverbe africain



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  • J'ai remarqué dans l'index de mes recettes ne figurent que des plats à base de viande de porc. Ne croyez-pas qu'à la maison, les autres viandes sont interdites; mais je n'ai pas toujours le temps de prendre note des recettes ou de faire des photos (une de mes grandes passions).
    Ah, oui, j'oubliai : nous aimons aussi beaucoup le poisson  :) 




    © voyelle


    INGREDIENTS ( 4/6 personnes)
    600g de filet mignon
    2 oignons
    215g de bleu d'auvergne
    Estragon
    Thym
    Huile d'olive
    Sel et poivre
    10cl d'eau

    Préchauffez le four sur 180°c. Coupez le filet mignon en rondelles de 1cm d'épaisseur. Dans une poêle, avec un peu d'huile d'olive, faîtes saisir à feu vif, l'oignon coupés en lamelles fines et le filet mignon. Salez. Poivrez bien. Dès que la viande est légèrement dorée des deux cotés, retirez du feu. Dans une cocotte en terre, céramique... allant au four, versez 10cl d'eau, disposez la viande et les oignons. Saupoudrez le dessus avec un peu de thym et d'estragon. Coupez en morceaux le bleu avec sa croûte et, disposez le fromage sur la viande. Mettre le couvercle de la cocotte et enfournez pour 30 minutes de cuisson.


    © voyelle

    Le couvercle de la cocotte permet de garder tous les arômes pendant la cuisson et la viande mijote tout doucement. La prochaine fois, je penserai à ajouter, avant la cuisson, quelques cerneaux de noix ; l'idée est venue trop tard... j'ai servi avec une salade verte. 


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  • Et voilà la fin de la trilogie "Fraises Party" : les yaourts aux fraises !
    C'est "SoSo" - ô Miam Miam de SoSo - qui va être contente ?!  je crois qu'elle cherche d'autres recettes de yaourts.


    © voyelle


    INGREDIENTS


    250g de fraises équeutées
    10  cuillères de cassonade ( j'ai utilisé une cuillère "Pique-nique" en plastique  )

    1 yaourt au lait entier
    1/2 pot de yaourt de lait en poudre demi-écrémé
    1 litre de lait entier

    Mettez les fraises coupées en morceaux dans une casserole avec la cassonade et portez à ébullition sur feu moyen. Dès que ça bout, mettre sur feu doux et laissez réduire pendant 5 minutes en remuant. Dans un bol récupérez le jus des fraises à l'aide d'un tamis. Mettre les fraises dans un autre bol. Laissez refroidir le tout. Répartir les fraises dans les pots. Dans un saladier, mélangez au fouet, le yaourt, le lait en poudre et ajoutez progressivement le jus de fraises et le lait. Versez délicatement dans les pots ( j'ai réussi à remplir 9 pots) et programmez la yaourtière sur 12H. Mettre au frigo au moins 4H avant de déguster, en lisant un extrait "Les malheurs de Sophie". ça tombe bien, ça parle de fraises ! 


                                                    - Les malheurs de Sophie -

    Sophie aperçut tout près du chemin une multitude de fraisiers chargés de fraises.

    « Les belles fraises ! s’écria-t-elle. Quel dommage de ne pas pouvoir les manger ! » Mme de Réan entendit l’exclamation, et, se retournant, elle lui défendit encore de s’arrêter. Sophie soupira et regarda d’un air de regret les belles fraises dont elle avait si envie.

    « Ne les regarde pas, lui dit Paul, et tu n’y penseras plus. »

    SOPHIE. – C’est qu’elles sont si rouges, si belles, si mûres, elles doivent être si bonnes !

    PAUL - Plus tu les regarderas et plus tu en auras envie. Puisque ma tante t’a défendu de les cueillir, à quoi sert-il de les regarder ?

    SOPHIE. – J’ai envie d’en prendre seulement une : cela ne me retardera pas beaucoup. Reste avec moi, nous en mangerons ensemble.

    PAUL. – Non, je ne veux pas désobéir à ma tante, et je ne veux pas être perdu dans la forêt.

    SOPHIE. – Mais il n’y a pas de danger. Tu vois bien que c’est pour nous faire peur que maman l’a dit ; nous saurions bien retrouver notre chemin si nous restions derrière.

    PAUL. – Mais non : le bois est très épais, nous pourrions bien ne pas nous retrouver.

    SOPHIE. – Fais comme tu voudras, poltron ; moi, à la première place de fraises comme celles que nous venons de voir, j’en mangerai quelques-unes.

    PAUL. – Je ne suis pas poltron, mademoiselle, et vous, vous êtes une désobéissante et une gourmande : perdez-vous dans la forêt si vous voulez ; moi, j’aime mieux obéir à ma tante. Et Paul continua à suivre Mme de Réan, qui marchait assez vite et sans se retourner. Ses chiens l’entouraient et marchaient devant et derrière elle. Sophie aperçut bientôt une nouvelle place de fraises aussi belles que les premières ; elle en mangea une, qu’elle trouva délicieuse, puis une seconde, une troisième ; elle s’accroupit pour les cueillir plus à son aise et plus vite...  

                                
                                             © voyelle



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