• Après avoir lu "le combat d'hiver" , l'année dernière ( j'en parle ICI ) J'ai replongé avec délice dans l'écriture enchanteresse, limpide, subtile et humaine de Mourvelat . Une grande fresque historique qui nous embarque, selon l'imagination de l'auteur,  dans le nord glacial d'une petite île appelée "Petite Terre" ...à l'ouest de l'Islande ?!

    Un irrésistible roman-conte, poétique-fantastique...ouais, il y a bien tous ses ingrédients et qui donnent à la lecture du délicieusement charmant.

    INCONTESTABLE !!!!!!!!! Oui, j'insiste !  Et ce n'est pas que pour les enfants ( à partir de 12 ans)

     J'attends impatiemment le bouclage de son prochain book.

    « Si vous passez par ici, vous êtes en retard sur votre prévision monsieur Mourlevat, mais qu'importe prenez votre temps. Je vous retrouverai à coup sûr très bientôt sous ma couette. Je parle de votre prochain livre bien évidemment car le soir sous ma couette vos écrits prennent aussi le pouvoir. MERCI  ! » VOYELLE

     

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    Editions Gallimard Jeunesse -2009

    4ème de couverture

    «C'est une petite île froide, quelque part dans le nord. Le vieux roi est mort. Son corps repose sur un lit de pierre, sur la Grand-Place. Il neige. Il sera question de séparation, de guerre, de trois ciels différents, d'un premier amour. Il y aura une prophétie, des êtres qui se perdent dans l'immensité, une sorcière qui mange des têtes de rat...»
    Jean-Claude Mourlevat

     Prix 12-17 2009 de Brive la gaillarde (19).
    Prix des collégiens du Var 2009.
    Prix littéraire Ados Les Genêts 2009.

     le site de l'auteur : ICI

     


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    J'ai bien aimé mon premier rendez-vous avec miss Milena Agus !  Pas facile de trouver le bonheur quand la vie vous enferme, vous empêche de la vivre pleinement...Le besoin de liberté se fait ressentir, les questions sur la vie s'enchaînent sans vraiment obtenir les réponses que l'on attend, que l'on espère aussi. Les personnages sont pris dans la gueule du requin ( il dort en nageant) et leurs buts est de profiter qu'il dort pour s'échapper entre ses dents acérés sans se faire dévorer.

     

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    Editions Liana levi - 2010

    Traduit de l'italien par Françoise Brun

    4ème de couverture

    Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd à tout sauf à son piano. Celle qui décrit l’étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable… Une liaison qu’elle cache à sa famille, où pourtant on parle d’amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n’arrive pas à décider s’il existe ou pas. Plutôt qu’à lui, autant s’en remettre à la superstition pour affronter les dangers de l’existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d’un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaye d’en sortir quand il dort…
    Dans ce livre, le plus poignant de Milena Agus, on retrouve sa voix inimitable, capable de toutes les audaces.

    Quand le requin dort est le tout premier roman de Milena Agus, l'écrivaine sarde qui fit, en 2007, un raz de marée en France avec son Mal de pierres. Il y a quelque chose d'émouvant à découvrir les premiers pas d'un auteur, frayeurs et candeurs dorlotées, cruautés et émois mis à nu sans chichis. Et il y a quelque chose de fabuleux dans ces pages des origines : tout l'univers de Milena Agus est là, comme à l'état d'ébauche.

    L'ambivalence est sans nul doute le socle de l'imaginaire de Milena Agus. Elle écrit une espèce d'entre-deux, un espace-temps où se réfugient des personnages - mais sont-ils vraiment des êtres fictifs, ceux qui entourent, obsèdent l'auteur ? Disparus ou lointains, ils sont toujours là, près d'elle, en elle. Ils ? Les gens de sa famille. Ils ont l'âme fantasque, des présences apeurées, des mots en demi-teinte, des rêveries égoïstes. Parents et enfants sont de la même souche, délurée et introvertie, une portée de chatons toutes griffes dehors, toutes tendresses dedans.

    La narratrice, une Milena Agus adolescente, genre jupe plissée et socquettes blanches, vit en belle innocence une relation sadomasochiste avec un homme plus vieux qu'elle. Passions et démons, désirs et secrets mènent une farandole aussi enfantine que sauvage. « Comment ai-je pu vivre comme ça : sans Dieu, sans amours, sans histoires à raconter ? », s'interroge la jeune héroïne. Depuis, il y a eu ce Mal de pierres, et tout aussi captivants, deux autres titres, Battements d'ailes et Mon voisin - le désordre amoureux à portée d'histoires... ( source Télérama )

     Lire un extrait : ICI


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  • Dorothy Koomson nous révèle toute la complexité d'une amitié entre deux femmes. Adèle atteinte d'une leucémie décide de confier sa petite fille à son ex meilleure amie qu'elle n'a pas revu depuis ...sa trahison accidentelle. Kamryn n'a pas le choix , elle se doit d'accepter  la requête d'Adèle...s'occuper de Tegan, être sa maman et l'aimer.  

    Une jolie histoire qui émeut...ça remue à l'intérieur.

     

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    éditions poche - 2009

     

    4ème de couverture

    Adèle Brannon, atteinte d'une leucémie, décide de confier Tegan, sa fille de cinq ans, à celle qui fut sa meilleure amie. Kamryn, qui, malgré les apparences, ne s'est jamais remise de la trahison d'Adèle, tombe des nues. Doit-elle venir en aide à celle qui, par le passé, a détruit son mariage ? La soutenir dans ses derniers instants est une chose, mais de là à recueillir sa fille... Alors qu'elle s'apprête à refuser, Kamryn s'aperçoit qu'elle n'a pas le choix.

     

    EXTRAITS CHOISIS


    Les premières notes de Solsbury Hill de Peter Gabriel résonnèrent dans les hauts-parleurs et je montai légèrement le son. La nuit précédente pendant que Tegan dormait j'avais rassemblé tous les meubles au centre de la pièce et je les avais recouverts de vieux draps blanc et crème. J'avais démonté mon bureau et posé mon ordinateur dans un coin de ma chambre. Je jetai un oeil sur Tegan toujours occupée à peindre son pachyderme...Elle me tournait le dos mais je percevais sa concentration grâce à la raideur de sa nuque et de ses épaules. Je l'imaginais tirant la langue et fronçant les sourcils, s'appliquant pour peindre un éléphant bleu sur le mur. Je souris et montai le son ( p.157)

     

     

     

    Girls Just Wanna Have Fun de Cyndi Lauper succèda à Like a Virgin. Tegan connaissait certains passages par coeur et reprit le refrain à tue-tête.

    - C'était la chanson préférée de ma maman dit elle en riant.

    Elle se tut brutalement : elle venait de mentionner sa mère alors que pas une fois nous n'avions prononcé son prénom depuis une semaine que nous étions à leeds.

    Je la reposai doucement par terre ébranlée par le choc. Cyndi continuait à s'égosiller, mais les paroles de sa chanson nous lacéraient désormais comme des éclats de verre. ( p.159)

     

     

     


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  • Secret de famille et souvenirs d'enfance refont surface sous la plume de Kate O'Riordan suite à un drame. Un livre qui parle d'amour, de haine, de culpabilité. Il y a beaucoup d'humour...euh...caustique... dans les premières pages...seulement dans les premières, car après... ça vire au cauchemar. Je me suis pris un uppercut en pleine face...inutile d'en rajouter ! Enfin oui...j'ai énormément aimé !

     

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    Editions Joelle Losfed -2010

    Collection littérature étrangère Gallimard

    Traduit de l'anglais par Florence Levy-Paoloni

     4ème de couverture

    Mariés depuis dix ans, Julia et Brian traversent une crise conjugale en demi-teinte. Julia s'interroge avec causticité sur la personnalité de l'homme qu'elle a épousé. Pourquoi lui semble-t-il si souvent impassible devant certains événements de la vie quotidienne ? Leur fils Sam, sept ans, est un enfant sensible et enclin à la rêverie qui voit dans la lune un petit garçon qui pleure. Lors d'un week-end, ils quittent Londres pour rendre visite au père de Brian en Irlande. Un drame affreux survient, qui se soldera par l'échec de leur union. Julia pourtant décide d'aller vivre chez son beau-père, un homme tyrannique. En lisant des carnets dérobés, rédigés par la mère de Brian depuis décédée, elle ressuscite le secret qui étouffe les membres de la famille.

    Dans ce roman troublant et inoubliable de sensibilité et d'amour, construit comme un suspense, Kate O'Riordan s'impose de nouveau dans une magistrale fresque sur l'ambiguïté des sentiments et la fragilité de la nature humaine.

     


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  • Portraits, paysages, scènes de vie sont exposés comme de magnifiques tableaux. Rachel Cusk m'a  fasciné dans son art du détail. Son écriture est d'une limpidité époustouflante voire envoûtante. Les dialogues sont percutants, cruels, noirs et rarement drôles. Ce roman ferait merveille avec une adaption pour le cinéma. Je pense tout particulièrement à Clint Eastwood. 

    Dans certains passages, des situations et dialogues m'ont rappelé des scènes de  "La noce des petits bourgeois" de Bertolt Brecht et "La cerisaie" d'Anton Tchekhov. Hummm, deux délices théâtrals !!!

     

    Grâce à  "Lily"  ( nous avons fait un troc de livres. Heureuse idée ! ) , j'ai découvert un auteur que je ne connaissais pas. Du coup, j'ai très envie de lire aussi "Arlington Park". D'après Thomas Flamerion "Arlington Park" est sombre, étouffant, banal comme le quotidien, mais large comme la nature humaine.   

    ça donne envie, non ?! moi, énormément !


     

    9782757815120

    Editions Points - 2010


    4ème de couverture

    Egypt Farm est un lieu magique, hors du temps. Depuis l’adolescence, Michael est habité par l’atmosphère enchanteresse de cette famille loufoque et bohème. Le jour où il manque de perdre la vie, il décide de retourner à Egypt Farm, fuyant son existence morose et sa femme dépressive. Mais les années ont passé et, derrière ses illusions de jeunesse, Michael découvre une noirceur insoupçonnée…


    Rachel Cusk est née au Canada en 1967. Auteur de six romans, elle est élue en 2003 parmi les vingt Meilleurs Jeunes romanciers britanniques par le magazine Granta. Son dernier roman :  Arlington Park.

     

     

    en savoir plus sur Rachel Cusk : CLICK

     



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  •  je continue l'aventure proposé par "Hérisson08"

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    Ce n'est plus vraiment la saison mais je suis tombé sous le charme de "Neige" de Keiko Maeo aux Editions Autrement jeunesse ( à partir de trois ans) Un très joli album.

    Les dessins sont sublimes...du rouge, du blanc, du gris et crème à l'effet patiné qui donne l'impression de dessins créés à la craie. Peu importe la saison, la poésie est là avec cette petite fille tout de rouge vêtue et qui n'a pas de bouche. Elle part à la découverte de l'étendue blanche qu'offre la neige !  Elle dessine et brode de ses pieds, de jolis dessins dans la poudreuse. Elle nous fait don de ses sensations en parlant à la première personne.

     

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    "Dans ma poche

    Du chocolat

    Je l'éparpille

    Sur une portée de neige

    Boule de neige et chocolat

    Bonjour petit ourson"


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    L'intime enchanteur de cette petite fille fait rêver, apaise... malgré le froid. Côté zen et délicatesse, c'est le top !

     

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    Traduit par : Marianne Bié


    Keiko Maeo est illustratrice et designer, notamment d’accessoires pour bébés. En 1999, elle ouvre sa première boutique de design à Tokyo. En 2001, elle publie son premier album aux éditions Skyfish Graphic. Elle a publié près d’une dizaine d’ouvrages au Japon. Aux éditions Lettr’ange La Balançoire en 2004. (Source de l'éditeur)

     



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